Dernière mise à jour à 12h41 le 06/10
Plus de deux ans après la mort de l'Afro-américain George Floyd des suites de violences policières aux Etats-Unis, l'application discriminatoire de la loi à l'encontre des minorités ethniques par les forces de l'ordre, ainsi que les violences et les décès qui y sont liés, existent toujours dans certains pays, a indiqué mardi Chen Xu, représentant permanent de la Chine auprès de l'Office des Nations Unies à Genève.
S'exprimant au nom d'un groupe de pays lors de la 51e session en cours du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, M. Chen a déclaré que le racisme et la violence des forces de l'ordre reflètent le racisme et l'inégalité sociale chroniques, systémiques et structurels dans ces pays, et constituent les héritages de l'esclavage et du colonialisme dans leur histoire.
Les ethnies et groupes minoritaires de ces pays, a-t-il dit, à savoir les personnes d'ascendance africaine, d'origine asiatique et d'origine musulmane, sont depuis longtemps discriminés et marginalisés, et sont confrontés à la violation de leurs droits et à la menace de violence.
Le diplomate chinois a souligné que depuis l'apparition de la COVID-19, les politiciens des pays concernés n'avaient cesser de diffuser des discours de haine fondés sur la race et la religion, aggravant la situation difficile à laquelle sont confrontés les groupes concernés.
"Nous appelons fermement les pays concernés à faire face aux graves problèmes de racisme et de discrimination raciale dans leur propre pays, à tenir compte des misères des minorités ethniques dans leur propre pays, et à revoir et réviser de manière globale leurs institutions, lois, politiques et mesures discriminatoires, notamment en réformant les organes chargés de l'application de la loi et de la justice et en enquêtant de manière approfondie sur les cas de violence afin de tenir les coupables responsables et d'indemniser les victimes", a noté M. Chen.