Dernière mise à jour à 08h45 le 23/10
"A l'occasion de son dixième anniversaire, nous pouvons déclarer l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) une initiative incroyablement réussie", a affirmé Erik Solheim, ancien secrétaire général adjoint des Nations Unies.
Saluant le rôle de pionnier joué par l'initiative dans la promotion de l'emploi et la réduction de la pauvreté, M. Solheim a rappelé : "près de 150 pays participent à l'ICR et bénéficient des investissements, du commerce, du transfert de technologie et des contacts entre peuples avec la Chine".
M. Solheim, également ancien directeur du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), a grandement apprécié les réalisations de l'initiative en matière de développement durable.
"La Chine a vaincu la pollution de l'air et de l'eau beaucoup plus rapidement que n'importe quel autre pays", a-t-il évoqué, se référant à la province du Zhejiang en Chine comme un leader mondial dans la conservation des rivières, et les villes de Hangzhou, de Suzhou et de Shenzhen comme parmi les villes les plus vertes du monde. "Cela donne à la Chine une force énorme dans le partage d'expériences avec d'autres pays".
L'ICR, a-t-il dit, a contribué à des corridors ferroviaires verts très importants au Kenya, en Ethiopie, au Laos et plus récemment en Indonésie. Les projets de l'ICR à l'étranger ont plutôt mis l'accent sur la protection de l'environnement local, favorisant le développement harmonieux de l'homme et de la nature.
M. Solheim a également parlé positivement de la décision de la Chine d'arrêter de construire des centrales à charbon à l'étranger, qui "coïncide avec des développements similaires en Indonésie, au Bangladesh, au Kenya et dans de nombreux autres pays partenaires de l'ICR".
"L'ICR est progressivement plus verte, avec un accent massif sur le solaire, l'éolien, l'hydroélectricité et les transports verts. A l'avenir, ce sera le véhicule numéro un au monde pour les investissements verts", a-t-il déclaré.
M. Solheim a souligné la nécessité d'une coopération accrue entre l'Europe et la Chine, qui est "essentielle pour la protection de l'environnement, le développement économique mondial et la paix mondiale".
Il a condamné le terme de "réduction des risques", qui est "le découplage" par essence, car c'est "une façon stupide et dangereuse d'abaisser ses propres objectifs". La réduction des risques et le découplage conduiront à l'appauvrissement et accroîtront la probabilité de conflit, a-t-il déclaré.
"Nous devons trouver le juste équilibre entre concurrence et coopération. Cela exige un dialogue fort et ouvert entre l'Europe et la Chine", a déclaré l'expert en protection de l'environnement.