Le célèbre tableau d'Eugène Delacroix, "La liberté guidant le peuple", conservé par le Musée du Louvre-Lens, musée jumeau de celui de Paris, et dégradé jeudi par une jeune visiteuse, a été bien restauré par une experte.
L'auteur du vandalisme, une jeune femme de 28 ans, a été jugée "pénalement irresponsable" pour des raisons psychiatriques.
Jeudi, peu avant la fermeture du musée à 18h00, la jeune femme a inscrit "AE911" avec un marqueur noir sur le tableau présenté dans la Galerie du Temps du musée, situé à Lens, ville du département de Pas-de-Calais (nord). Elle a été appréhendée par un agent de surveillance et un visiteur, avant d'être interpellée par la police.
L'inscription laissée par la jeune femme a été intégralement retirée par une restauratrice du Louvre au terme d'environ une heure d'efforts pour effacer les lettres et les chiffres avec un solvant, a affirmé le directeur du département des peintures du Musée du Louvre, Vincent Pomarède.
Selon les médias locaux, la jeune femme, habitante d'Hersin-Coupignies (Pas-de-Calais), est une titulaire de master sans emploi.
Le procureur chargé de l'affaire Philippe Peyroux a fait savoir que compte tenu des conclusions de l'expert psychiatre mandaté par le parquet, la fermme est considérée comme irresponsable pénalement de cette drame, qui sera admise par un établissement psychiatrique.
"La liberté guidant le peuple", chef d'oeuvre d'Eugène Delacroix a été peinte peu après les Trois Glorieuses, l'insurrection populaire survenue en juillet 1830 à Paris, qui a détrôné Charles X de France et mis fin à la dynastie Bourbon.