DAPD, la deuxième plus grande agence de presse d'Allemagne, a cessé son activité jeudi après- midi. Près de 200 employés ont perdu leur emploi.
Petra Hilgers, administratrice de liquidation de l'agence en faillite, a annoncé lors d'une réunion du personnel à Berlin que les efforts pour trouver des investisseurs avaient échoué. Ce jeudi à 17h00, l'agence fondée il y a deux ans a cessé de proposer ses services de presse à ses clients.
DAPD comptait alors près de 175 employés permanents. Le président du Syndicat allemand des journalistes Michael Konken a qualifié cette fermeture de "catastrophe pour les rédacteurs et journalistes freelance de DAPD".
"C'est une perte pour la diversité du paysage médiatique de notre pays", a-t-il déclaré, demandant aux autres médias d' envisager de proposer des opportunités d'embauche pour le personnel de l'ex-DAPD.
"Ils méritent une seconde chance", a déclaré M. Konken.
Depuis le dépôt de son dossier de faillite en octobre 2012, DAPD déployait de grands efforts pour trouver de nouveaux investisseurs. L'agence de presse russe RIA Novosti avait été perçue comme le dernier espoir de l'agence en difficulté. Toutefois, leurs négociations ont été récemment annulées.
Fondée en septembre 2010 suite à la fusion de l'ex-agence de presse d'Allemagne de l'Ouest DDP et de la branche allemande de l' agence américaine Associated Press, DAPD a tenté de renforcer sa position sur le marché compétitif des agences de presse en Allemagne, déjà occupé par la Deutsche Presse Agentur (DPA), l'Agence France Presse (AFP) et le groupe de Thomson Reuters.
La faillite de l'agence DAPD a créé la surprise car elle avait annoncé son expansion en 2011, rachetant l'agence de photo française Sipa Press en juillet, et créant une section sports le mois suivant. En janvier 2012, DAPD a annoncé l'ouverture d'un nouveau service d'information en France, avec le rachat de la branche française d'AP.