La Belgique envisage de confisquer la carte d'identité des jeunes qui veulent aller combattre en Syrie pour qu'ils ne puissent pas voyager librement, rapporte le quotidien en version flamande DE STANDAARD, citant une proposition que le maire de Vilvorde, Hans Bonte, présentera jeudi soir lors d'une réunion avec ses homologues de Malines et d'Anvers, les trois villes du royaume qui comptent le plus de jeunes combattants en Syrie.
Les maires s'entretiendront à cette occasion de la radicalisation de jeunes musulmans dans leurs villes. Selon M. Bonte, il n'y aucune indication montrant que le nombre de jeunes musulmans radicaux désireux de partir combattre en Syrie diminue, tandis que les jeunes candidats au combat sont, d'après lui, de plus en plus jeunes.
"Nous devons agir préventivement pour retenir ces jeunes", a déclaré M. Bonte. Il a proposé aux autorités locales de confisquer, pour une période d'un an maximum, la carte d'identité de ces jeunes qui déclarent ouvertement vouloir rejoindre un pays en guerre. Une telle mesure préventive existe déjà en Allemagne. Et les Pays-Bas étudient également l'opportunité de l'appliquer sur leur territoire.
Selon un imam qui étudie les mouvements islamistes en Belgique et souhaite garder son anonymat, au moins 12 Belges ont déjà été tués en Syrie. Il a estimé qu'au moins 100, et probablement quelques centaines de jeunes Belges, étaient partis pour la Syrie. Certains d'entre eux se sont mis volontairement sur la liste des candidats au suicide.
Les combattants belges tombent pour la plupart dans des groupes jihadistes, surtout dans la brigade d'Abdel Rahman Ayachi.
L'engagement de jeunes Belges dans la guerre syrienne est mal vu par les autorités belges. La Sûreté de l'Etat et la police se mobilisent pour surveiller ce mouvement, par crainte que ces combattants belges deviennent extrémistes pour revenir sur le territoire belge.