Le vice-Premier ministre et ministre belge des Finances, Steven Vanackere, a annoncé mardi matin sa démission suite aux accusations portées contre lui dans le dossier Belfius.
"Le climat de méfiance créé par cette affaire (Belfius) me gêne dans mon travail et porte atteinte à l'intérêt de l'Etat", a déclaré M. Vanackere dans un communiqué. Il a souligné avoir toujours rempli sa mission "soigneusement et consciencieusement".
Belfius Banque et Assurances provient du démantèlement du groupe Dexia, qui avait fait faillite en 2011. Elle a été achetée par l'Etat belge pour quatre milliards d'euros. Samedi dernier, le quotidien flamand "De Morgen" a révélé qu'un membre du conseil d'administration de Belfius, Wouter Devriendt, n'est pas seulement administrateur indépendant de la banque de l'Etat, mais aussi travaillait au cabinet du vice-Premier ministre et ministre des Finances. M. Vanackere est soupçonné de faire pression sur Belfius à travers son "cheval de Troie" pour défendre les intérêts de certains bénéficiaires.
La démission de M. Vanackere tombe au plus mal pour le Premier ministre Elio Di Rupo, dont le gouvernement doit commencer mercredi un débat difficile sur le budget.
M. Vanackere représente les Chrétiens-Démocrates flamands au sein du gouvernement de coalition à six composantes politiques de M. Di Rupo. Il a pris les rênes des Finances en décembre 2011. Il est entré dans le gouvernement fédéral en 2009, d'abord pour la Fonction publique et les Entreprises, puis pour les Affaires étrangères. Après sa démission, il garde sa place dans la Chambre des représentants.
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