Le procureur général israélien Yehuda Weinstein, a appelé mardi à suspendre l'expulsion des migrants érythréens après qu'un prisonnier érythréen envoyé à l'Ouganda a été rejeté en raison d'un manque d'arrangement approprié avec le gouvernement ougandais.
Dans une lettre envoyée à Amnon Ben-Ami, le directeur de l'Autorité de la population, de l'Immigration et des Frontières (PIBA), M. Weinstein a dit que "pour éviter...que de tels incidents ne se reproduise, je m'attendais que la PIBA suit la directive du le procureur général, en vertu de laquelle, sans les citoyens érythréens devraient être autorisés à quitter la prison de la PIBA, en attendant une clarification de la question juridique".
Lundi, T.H, un Erythréen emprisonné en Israël, a été accordé "la possibilité" de choisir entre la déportation vers l'Ouganda ou trois ans de plus en prison. Il a ensuite été envoyé en Egypte après que le gouvernement ougandais a refusé de le prendre
Selon le droit international, l'envoi d'une personne vers un pays tiers exige un accord clair pour assurer la sécurité de la personne sur le territoire de pays tiers, une condition qui manquait dans le cas de T.H.
M. Weinstein a demandé dans sa lettre que les autorités israéliennes ramènent T.H en Israël d'ici mercredi.
L'année dernière, le ministre de l'Intérieur Eli Yishai, a lancé un plan pour expulser des dizaines de milliers de migrants africains et les demandeurs d'asile, principalement des originaires du Soudan et de l'Erythrée.
Outre le rapatriement des migrants, M. Yishai a annoncé en août un plan de répression contre les migrants illégaux, menaçant que les migrants illégaux seront arrêtés et placés en détention, une opération dont la légalité a été interrogée par le bureau du procureur de l'Etat.
La semaine dernière, Ha'aretz a rapporté qu'Israël avait rapatrié près de 1 000 réfugiés soudanais secrètement, malgré l'interdiction officielle contre leur retour dans un pays considéré comme un "Etat ennemi dangereux".