Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé mardi matin la mort d'une quinzaine de terroristes dans le massif des Ifoghas, non loin de la frontière malienne avec l'Algérie, dans la nuit de lundi à mardi.
Il a rendu compte, dans une interview accordée à la fois à la chaîne BFM TV et à la radio RMC, de "plusieurs terroristes neutralisés, c'est-à-dire une quinzaine de tués", suite aux opérations menées par les forces militaires françaises contre les djihadistes réfugiés dans cette zone montagneuse du Nord-Mali.
M. Le Drian a notamment indiqué qu'"une nouvelle offensive française et tchadienne" avait été entreprise séparément par les deux armées mais avec "une interconnexion tactique réelle".
"Nous avons pris en tenaille l'ensemble de l'Adrar des Ifoghas et la vallée d'Ametettai en particulier, et ce n'est pas fini, parce qu'après, il y a d'autres vallées", a-t-il affirmé.
"Vu la violence des combats qui se déroulent là depuis quinze jours, on voit bien qu'il y a là un sanctuaire", où ont pris refuge les combattants djihadistes qui avaient occupé l'ensemble du Nord-Mali pendant des mois, avant d'en être délogés par l'opération Serval, lancée le 11 janvier dernier par la France.
Selon le ministre français, l'Adrar des Ifoghas, où sont actuellement engagés quelque 800 soldats français et autant de tchadiens, est un territoire "grand comme le Massif central (chaîne montagneuse française)" et "un endroit très difficile d'accès" en raison des grottes et des vallées escarpées que compte ce lieu désertique.
M. Le Drian a tenu à saluer, à l'occasion de cette interview, l'intervention militaire française au Mali comme "une opération extrêmement bien menée, très professionnelle, avec un sens tactique des chefs de l'armée française sur place et ici, à Paris, remarquable".