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Mise aux enchères d’une horloge impériale

le Quotidien du Peuple en ligne | 01.12.2015 15h46

Une horloge britannique du 18e siècle, ayant appartenue à la famille royale chinoise, sera mise aux enchères à Beijing lundi prochain.

D'une hauteur de 1,02 m, cette belle pièce en bronze doré démontre le savoir-faire horloger du Royaume-Uni à l'époque du règne de George III (1738-1820).

Fabriqué par le maître Peter Torckler vers 1780, l'objet a fait partie d'une commande sur mesure pour répondre aux exigences d'une Cour de la dynastie des Qing (1644-1911).

Cette horloge est composée de cinq parties dont la base est une boîte à musique avec quatre pieds en forme d'un petit bonhomme. Autour de la boîte on peut trouver des paysages sculptés présentant les scènes de «shui fa» (aqueduc).

Sur la boîte à musique, un piédestal ressemble à une roche d'or, dans lequel est installé le mécanisme de réglage. L'horloge dispose sur une face d'un cadran et de l'autre une plaque de partition montrant six compositions que la pendule peut jouer.

Un éléphant debout sur le piédestal, porte sur son dos un joli pavillon. Le design symbolise l'idiome chinois «tai ping you xiang» qui signifie la paix et la prospérité.

Une sculpture à l'intérieur du pavillon représente le dieu grec Atlas tenant une sphère armillaire écliptique.

Toutes les trois heures, les fontaines, la sphère et les fleurs du niveau supérieur ont une rotation, en synchronisation avec les mouvements de l'éléphant, comme son nez, ses yeux, ses oreilles et sa queue.

Cette pièce a révélé un aspect intéressant de «la diplomatie de l'horlogerie» entre la Chine et l'Occident, a indiqué Li Yizhou, le directeur général du département de céramique de Poly.

Le responsable a expliqué que l'introduction des horloges occidentales vers la Chine a marqué des moments historiques dans l'échange entre les deux cultures. Cette période s'étendant sur six siècles, de la dynastie des Ming (1368-1644) à celle des Qing.

Le prêtre italien Matteo Ricci a présenté une horloge à l'empereur Wanli en 1600. Près de 200 ans plus tard, une délégation diplomatique britannique dirigée par George Macartney a offert une pendule musicale à l'empereur Qianlong.

«Les montres sont devenues ainsi populaires dans les palais impériaux en Chine, très appréciées des empereurs», a ajouté Li, «les Occidentaux ont trouvé ainsi le passage pour entrer dans l'Empire du Milieu».

Le Musée de la Cité interdite possède deux horloges similaires, provenant également du Royaume-Uni autour du 18e siècle. L'une avec un éléphant tirant un char de type européen, et l'autre représente un éléphant portant sur son dos une horloge en forme de pipa, un instrument de musique chinois à quatre cordes.

Pour des raisons inconnues, la première a été retrouvée sur son lieu d'origine. Puis elle a été acquise par Naser al-Din Shah Qajar, roi de Perse (1948 à 1996) lors de sa visite à Londres en 1890.

Cette horloge est restée dans la dynastie Pahlavi avant d'être revendue à un collectionneur britannique en 1925. 

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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