Dernière mise à jour à 14h21 le 28/11
Des mesures prises le samedi 26 novembre 2016, dans le cadre d’une grande restauration des murs du musée du Palais à Beijing. (JIANG DONG /China Daily) |
Après plusieurs siècles, les murs qui protégeaient les puissants empereurs chinois commencent à fatiguer. Ces bâtiments entourant l’ancien centre du pouvoir impérial, devenu aujourd’hui le Musée du Palais, montrent des faiblesses comme des briques qui se détachent et des surfaces bombées et fissurées.
Samedi 26 novembre, le musée, également connu sous le nom de la Cité Interdite, a commencé un projet de restauration pour empêcher les murs de s'effondrer.
«Les gens pensent généralement que les murs sont beaucoup plus solides que l’architecture du palais en bois», a expliqué Shan Jixiang, directeur du musée. «Pourtant, les résultats de notre enquête détaillée nous a montré qu'ils ne le sont pas. »
Des experts ont récemment fait un sondage sur l'état des 3 437 mètres de murs. Premier bilan : certaines sections ont été creusées au fil du temps et sont affaissées. Les racines notamment des arbres qui se sont infiltrées dans les brèches constituent une autre menace majeure pour leur stabilité.
Les murs de l’ouest ont subi le plus de dégâts, a indiqué Shan. Une portion de 233 mètres dans cette zone a été choisie comme première cible pour la rénovation.
Les travaux d’origine de la Cité Interdite date de 1420. Avec des fortifications d'environ 9,3 mètres de haut et 8,55 mètres d'épaisseur. Disposant d’un noyau de terre, protégé par des briques extérieures.
Les registres historiques indiquent qu'il y a eu plusieurs restaurations majeures au cours des 17e et 18e siècles, suite à de fortes tempêtes de pluie ou de tremblements de terre. En 1988, une partie du mur du nord s'était effondrée.
En 1999 et 2000, le site a mis en place un projet d'entretien préventif, axé sur les surfaces. Pour la première fois, des outils de haute technologie ont été utilisés comme le radar de pénétration.
«Nous voulons soigner ses ‘plaies’», a-t-il souligné.
Pour Zhao Peng, l’ingénieur à la tête du projet de restauration, son équipe va s'en tenir à des méthodes de construction traditionnelles chinoise, mais reconnaissant des difficultés attendues.
«Dans certains cas, il serait plus facile d'utiliser de nouvelles briques plutôt que reprendre des matériaux du mur pour résoudre les problèmes », a-t-il fait remarquer. «Mais le principe d’une intervention minimale dans la restauration des reliques culturelles exige que nous réutilisions autant de briques d'origine que possible.»
«Cela reste donc pour nous un grand défi. Les nouveaux matériaux doivent être conformes à l'aspect de la brique existante.»
Des travaux qui devraient être achevés en octobre 2020, date à laquelle la Cité Interdite célèbrera son 600e anniversaire.