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La pollution de l'air tue 500 000 personnes par an en Europe

le Quotidien du Peuple en ligne | 26.11.2016 10h07

Selon un rapport publié hier par l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), la pollution atmosphérique reste la première cause de décès prématuré liée à l'environnement, avec près de 500 000 morts sur le continent européen, plus précisément 467 000 décès prématurés en 2013 dans 41 pays européens, dont 430 000 dans l'Union Européenne. Les données recueillies dans les stations de surveillance ont montré qu'en 2014, 85 % de la population urbaine du Vieux continent était exposée à des niveaux de particules fines -des poussières microscopiques principalement générées par la combustion de carburants fossiles- jugés nocifs par l'Organisation mondiale de la santé.

En France même, la pollution provoque 48 000 morts prématurées par an, soit 9% des décès annuels. Cela fait donc de la pollution atmosphérique, contrairement à ce que certains pourraient imaginer, la troisième cause de mortalité en France, derrière le tabac (78 000 décès) et l'alcool (49 000 décès). Les Européens qui vivent en zone urbaine sont les plus touchés, puisqu'ils sont pas moins de 16 % à être exposés à un niveau supérieur aux objectifs de l'Union européenne sur les particules de moins de 10 microns, qui peuvent pénétrer dans les voies respiratoires, et 8 % concernant celles de moins de 2,5 microns -les tristement célèbres PM2,5- encore plus dangereuses car elles pénètrent dans les poumons, voire le système sanguin.

Outre qu'elle est nocive pour la santé, la pollution de l'air qui peut causer et aggraver certaines maladies respiratoires, peut aussi endommager les forêts, entraîner l'acidification des sols et des cours d'eau, faire baisser les rendements agricoles et attaquer les matériaux de construction des bâtiments. De nombreux polluants atmosphériques contribuent également au changement climatique, lequel le changement climatique aura lui-même une incidence sur la qualité de l'air dans le futur. Le constat dressé par l'Agence européenne pour l'environnement dans son rapport annuel est éloquent.

L'Agence européenne pour l'environnement a par ailleurs expliqué que la situation s'améliorait, mais encore trop lentement. « Les réductions d'émission ont permis d'améliorer la qualité de l'air en Europe, mais pas assez pour éviter des dégâts inacceptables sur la santé humaine et l'environnement », a expliqué dans un communiqué le directeur de l'institution, Hans Bruyninckx. La cause en est que certaines industries n'atteignent pas les objectifs qui permettraient aux villes de respecter les normes de qualité de l'air ; d'autres polluent même de plus en plus. Pour lutter contre ce problème, le Parlement européen a approuvé mercredi de nouvelles normes visant à fortement diminuer d'ici 2030 les émissions de cinq polluants atmosphériques, dont les oxydes d'azote, le dioxyde de soufre et les particules fines.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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