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Chishui, la perle chinoise découverte par des Français

le Quotidien du Peuple en ligne | 25.11.2016 15h42
  • Chishui, la perle chinoise découverte par des Français

    1/6Le tigre «Wen» de «Woo de Chishui» (Photo/ Laureline D’Arelaune)

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    2/6Gad Weil aux côtés de son tigre (Photo/ Laureline D’Arelaune)

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    3/6Signature de Gad Weil sur la tête de « Wen » (Photo/He Qian)

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    4/6La grue «Ya» de « Woo de Chishui » (Photo/He Qian)

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    5/6Gad Weil et son tigre (Photo/He Qian)

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    6/6Gad Weil dans l’atelier de tressage de bambou à Chishui (Photo/He Qian)

La ville de Chishui (synonyme : rivière rouge), située dans la province du Guizhou (sud-ouest de la Chine), a joué un rôle très important dans la carrière militaire de Mao Zedong. Aujourd'hui, cette municipalité de petite taille (300 000 habitants) par rapport à l'immensité du pays a tenté de renouveler ses bagages révolutionnaires pour s'orienter vers un futur plus écologique et international.

Des Français ont découvert cette perle verte au fond des forêts de bambous, dans une région connectée avec l'extérieur seulement à partir de 2013. En avril dernier, un carnaval folklorique franco-chinois a eu lieu ici, avec la signature d'un accord d'intention de jumelage entre la municipalité de Chishui et la ville française de Saint-Médard. Avec l'inauguration du bureau de représentation de la commune de Montereau-Fault-Yonne pour faciliter les échanges culturels et touristiques. Et Hélène Ségara s'y est également produite récemment un concert.

L'artiste français Gad Weil, celui qui avait transformé les Champs-Elysées en jardin botanique en 2010, ambitionne de promouvoir cette ville verte en France à travers ses traditions artisanales. Son projet «Woo de Chishui» – cinq personnages animaux hors-normes fabriqués en métal et en bambou tressé – vont servir d'ambassadeurs pour débarquer au printemps de 2017 sur les quais de la Seine. Le public parisien va pouvoir découvrir cette municipalité chinoise encore inconnue pour la plupart des Chinois, pourtant très avancée au niveau de l'écologie.

 

«Woo de Chishui» se compose de cinq animaux de grande taille : le dinosaure « Wen», le tigre « Jing », la grue «Ya», le singe «Ling» et le dauphin «Qi». Conçus par Gad Weil, les cinq animaux ont été entièrement fabriqués par les artisans de Chishui dans leur atelier local. Actuellement, le tigre et la grue ont été installés au bord de la rivière rouge, symbole de la ville de Chishui.

Le Français a connu la Chine en 2005, lors de son événement « Des Champs-Elysées à la Grande Muraille » dans le cadre de la première année croisée sino-française. Puis en 2008, il a été le maître d'oeuvre de l'artiste belge Olivier Strebelle pour la réalisation d'une sculpture géante en acier au Parc olympique de Beijing, un don du gouvernement belge à la municipalité de Beijing.

«L'art est une façon de partager avec un plus grand nombre de personnes de généreuses idées», a confié Gad Weil. «Je souhaite que les gens vivent mieux et pour cela, qu'ils puissent comprendre les enjeux de demain.»

Avec une position à la fois ludique et militante, l'artiste de rue a fait remarquer : «A part nos systèmes politiques, il y a des valeurs qui sont universelles partout dans le monde. Les problèmes écologiques et nos rapports à la nature, la protection des animaux, l'alimentation... Tout cela ne dépendant d'aucun choix politique. C'est un discernement que toutes les autorités locales ou les instances du monde entier doivent avoir à l'esprit».

La ville de Chishui est pour Gad Weil le meilleur exemple de la prise de conscience du gouvernement local chinois par rapport aux enjeux écologiques du développement urbain. «Devant le public français, cinq animaux vont représenter Chishui, une des villes chinoises les plus avancées dans le secteur de l'écologie, c'est une belle liaison », s'est réjoui Hervé Obadia, producteur et initiateur du projet.

Les cinq animaux représentent un travail artisanal 100% made in China. « Et cette fois-ci très original pour dire ça », a souligné l'artiste français qui a l'habitude de travailler avec des artisans qui n'ont pas d'expérience dans la création contemporaine, pour une oeuvre unique et une belle manière de sublimer leur travail.

Chishui a été classé patrimoine naturel mondial par l'UNESCO pour ses sites de Danxia, ressemblant à des «nuages roses» ou «lueurs pourpres», un véritable phénomène géologique défini par des scientifiques chinois dans les années 1920. C'est aussi l'une des villes chinoises les plus vertes, avec un taux de couverture forestière de 83,7%, et ses mers de bambous d'une superficie de 10,666 hectares.

La ville possède également 50% de Cyathea de la planète, une espèce de fougère extrêmement rare classée par l'Union mondiale pour la nature (UICN) dans la liste internationale des espèces menacées (Red Book). Ayant été l'une des principales sources alimentaires des dinosaures, la ville envisage aussi de construire un parc jurassique via la technologie VR.

La haute technologie jouera un rôle sur le plan écologique et touristique de la ville de Chishui : avec des hélicoptères de tourisme, des véhicules récréatifs, un cinéma 9D, un centre de simulation de l'aviation. De plus, un jeu interactif VR simulant la bataille de Chishui dirigée par Mao Zedong a même remporté un prix de la fameuse Global Mobile Game Confederation 2016. 

(Rédacteurs :Qian HE, Wei SHAN)
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