Dernière mise à jour à 10h17 le 15/08
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Tang Hantuoya, une fillette âgée de 10 ans, givre des raisins en verre en les recouvrant de cendres d'encens au Musée communautaire de Huashi, à Beijing, sous la direction de sa grand-mère, Chang Hong, héritière de la cinquième génération du Raisin Chang, une technique traditionnelle de fabrication de raisins en verre.
Chang Hong a ensuite regroupé ces raisins, qui semblent vivants, juteux, mûrs et mangeables.
Le processus de production, complexe et parfois même dangereux, se compose de 15 procédures, dont en particulier le soufflage de perles de verre, la coloration, le cirage et le glaçage.
En 2011, le Raisin Chang a été inscrit sur la liste du troisième ensemble du patrimoine culturel immatériel chinois.
Née en 2012, Tang Hantuoya est l'héritière de la septième génération du Raisin Chang. Il y a quelques années, Chang Hong a créé un atelier où sa sœur et elle présentent ce métier aux visiteurs. Depuis lors, Tang Hantuoya a commencé à s'y intéresser et à fabriquer des raisins en verre dans l'atelier de sa grand-mère.
Comme elle est très jeune, Chang Hong ne lui permet pas de pratiquer certaines procédures dangereuses, mais lui demande plutôt de les observer attentivement.
En tant qu'héritière du métier traditionnel, Chang Hong n'a pas eu à gagner sa vie en fabriquant des raisins en verre. Elle explique que ce métier traditionnel nécessite beaucoup de patience et qu'il ne peut pas assurer un revenu stable.
Tang Hantuoya a pour objectif d'être admise à l'Institut central des Beaux-Arts, une université prestigieuse de Chine. « Je veux être professeur de beaux-arts après avoir obtenu mon diplôme universitaire et transmettre la technique du Raisin Chang », a-t-elle déclaré.
Le Raisin Chang, qui remonte au règne de l'empereur Guangxu (1875-1908) sous la dynastie Qing (1644-1911), doit son nom à la famille Chang, réputée pour son excellent savoir-faire dans ce domaine.
Ce métier a d'abord été développé par un certain Hanqiharibu. Lorsque la dynastie Qing était en déclin, Hanqiharibu, qui vivait d'un salaire versé par le gouvernement, a dû gagner sa vie en vendant diverses sortes de fruits en argile, ce qui l'a finalement conduit à fabriquer des raisins et d'autres fruits en verre.
Les raisins en verre fabriqués par Hanqiharibu ont été offerts en cadeau lors du 60e anniversaire de l'impératrice douairière Cixi. Satisfaite de ce cadeau, Cixi a accordé à Hanqiharibu le titre de « Chang Zai », une bénédiction signifiant littéralement « toujours là », ce qui lui a permis d'ouvrir un commerce agréé. Hanqiharibu a alors changé son nom en Chang Zai. Plus tard, le Raisin Chang est devenu célèbre à Beijing.