Le gouvernement canadien a approuvé vendredi le rachat de l'entreprise d'hydrocarbures canadienne Nexen, basée à Calgary, par la société chinoise CNOOC (China National Offshore Oil Company).
La société chinoise a présenté une offre de 15,1 milliards de dollars américains pour le rachat de Nexen, et les acquisitions étaient "vraisemblablement à l'avantage net du Canada" en vertu de la Loi sur investissement Canada, a indiqué le ministre fédéral de l'Industrie, Christian Paradis, dans un communiqué.
Cependant, pour une rare fois, le Premier ministre canadien Stephen Harper a tenu une conférence de presse après l'approbation, mentionnant aux journalistes que cette entente devait être considérée comme "une fin" plutôt que "le début d'une tendance".
Les sociétés d'Etat étrangères qui déposeront des offres verront encore cette limite fixée à 330 millions de dollars canadiens (334 millions de dollars américains), alors que le gouvernement haussera la limite d'investissements étrangers soumis à un examen et une approbation à 1 milliard de dollars canadiens (1,01 milliard de dollars américains).
Pour obtenir l'approbation d'Ottawa, la CNOOC a pris des engagements en matière de transparence, de divulgation, d'orientation commerciale, d'emploi et d'investissement en capital qui "démontrent un engagement à long terme pour le développement de l'économie canadienne", selon un communiqué de l'Industry Canada.
John Manley, PDG du Conseil canadien des chefs d'entreprises, a indiqué que le Canada a "un énorme besoin en capitaux pour développer notre base industrielle et atteindre notre potentiel en tant qu'important exportateur d'énergie et de technologies énergétiques de pointe".