Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré jeudi que l'accord conclu cette semaine pour le sauvetage de Chypre était unique et pourrait ne pas être applicable ailleurs.
Interrogé pour savoir si l'accord conclu pour secourir Chypre pourrait servir de modèle pour d'autres pays confrontés à la crise financière, le porte-parole du FMI Gerry Rice a déclaré lors d'un point presse que le cas de cette île méditerranéenne était « très complexe et unique par nature ».
« Il serait difficile d'étendre ce cas au reste de l'Europe ou du monde », a-t-il ajouté.
M. Rice a défendu l'accord de sauvetage conclu entre Chypre et Bruxelles plus tôt cette semaine, déclarant qu'il affrontait les problèmes de front car le secteur bancaire de l'île et ses deux grandes banques gravement touchées par l'insolvabilité avait plongé ce petit pays insulaire dans la crise.
Ce plan, qui pourrait permettre à Chypre d'obtenir des prêts de secours de 10 milliards d'euros des prêteurs internationaux, génèrera de lourdes pertes pour les déposants non-assurés des deux grandes banques.
L'affaire chypriote montre « la nécessité pour l'Europe de continuer à évoluer vers une union bancaire, qui comprenne non seulement un mécanisme de supervision unique mais aussi un mécanisme de résolution unique », a déclaré M. Rice.
Après près de deux semaines de fermeture, les banques ont rouvert jeudi à Chypre avec des restrictions strictes sur les transactions.
Le personnel du FMI est actuellement à Chypre pour finaliser les détails technique de cet accord de secours, a déclaré Mme Rice. Après cela, le conseil administratif du FMI prendra une décision officielle sur sa participation au programme d'aide financière à ce pays endetté.