Les pays des BRICS ont déclaré mercredi que l'économie mondiale n'était pas encore à l'abri de risques importants et qu'elle ne répondait pas à leurs attentes en termes de performance.
"L'incertitude sur la performance et la durabilité de la reprise et l'orientation de la politique dans certaines grandes économies reste élevée", ont fait savoir le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud dans une déclaration publiée à l'issue du 5e sommet des BRICS à Durban, en Afrique du Sud.
Les pays des BRICS ont indiqué que certaines décisions de politiques prises par l'Europe, les Etats-Unis et le Japon visant à réduire les risques divers dans l'économie mondiale "produisaient des effets négatifs sur d'autres économies du monde."
Les banques centrales des économies avancées ont réagi avec des politiques monétaires non-conventionnelles qui ont accru la liquidité mondiale, souligne la déclaration.
Les principales banques centrales "devraient éviter les conséquences involontaires de ces actions, qui se manifestent par une volatilité accrue des flux de capitaux, des devises et des prix des matières premières, ce qui peut avoir des effets néfastes sur la croissance d'autres économies, en particulier celles des pays en développement", indique la déclaration.
Les pays BRICS ont réaffirmé leur ferme engagement à soutenir la croissance et la stabilité financière, et ont également souligné que des mesures appropriées devraient être prises par les pays développés afin de rétablir la confiance, redresser la croissance et assurer une reprise vigoureuse.
Dans la déclaration, les économies émergentes ont exprimé leurs préoccupations sur la lenteur du processus de réforme du Fonds monétaire international et ont appelé à la réforme des institutions financières internationales afin de les rendre plus représentatives et de mieux refléter la montée en puissance des BRICS et d'autres pays en développement.
Les pays des BRICS sont également préoccupés par la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire en Syrie, et ont réaffirmé leur opposition à toute militarisation accrue du conflit dans le pays.
En ce qui concerne le dossier nucléaire iranien, les BRICS estiment qu'il n'y a pas d'alternative à une solution obtenue à l'issue de négociations. "Nous sommes préoccupés par les menaces d'action militaire ainsi que par les sanctions unilatérales".
Les cinq pays sont aussi "sérieusement préoccupés par la détérioration de la situation actuelle en République centrafricaine", et ont exhorté toutes les parties impliquées dans le conflit à cesser immédiatement les hostilités et à reprendre les négociations.