Les prix de l'immobilier dans les grandes villes chinoises ont vu en mars une dixième hausse mensuelle consécutive, bien que des nouvelles mesures politiques du gouvernement central visant à réprimer la spéculation soient censées contrôler la situation.
La China Index Academy, un institut de recherche de l'immobilier à Beijing, a déclaré lundi que le prix moyen des logements neufs dans cent villes actuellement à l'étude, était de 9 998 yuans (1 600 dollars) par mètre carré au mois de mars, en hausse de 1,06% par rapport au mois précédent, dont le taux de croissance en glissement mensuel était de 0,83%.
Pendant un mois, quatre-vingt villes ont connu des hausses de prix, soit dix municipalités de plus par rapport au mois de février, alors que le nombre de celles qui ont vu une baisse de prix a chuté de dix cités depuis février.
Par rapport à l'année dernière, le taux de croissance au cours du mois de mars était de 3,9%, contre 2,48% au mois de février en glissement annuel. Pour la quatrième fois, cent villes connaissent une hausse de prix en glissement annuel, le taux de croissance s'étant accéléré.
Les prix continuent à s'élever malgré les règlements détaillés par les gouvernements locaux suite à la mise en oeuvre de mesures politique du Conseil d'affaires d'Etat dans le but de refroidir le marché immobilier du pays.
Les autorités des quatre principales municipalités (Beijing, Shanghai, Guangzhou et Shenzhen) ont affirmé qu'ils appliqueraient strictement la taxe de 20% sur les gains en capital de la vente de biens immobiliers si un propriétaire vend son logement dans les cinq années qui suivent la date de l'achat et que ce ne soit pas l'unique habitation de la famille.
Dans la capitale, les mesures restrictives sont toujours plus fortes qu'ailleurs dans le pays. A Beijing, un adulte titulaire du hukou, le titre de résidence permanente, a le droit d'acheter seulement un appartement. De plus, le gouvernement de la ville n'accordera pas de licences de ventes aux projets immobiliers à des prix « bien plus élevés » que le prix moyen de la région.
Quant à Shanghai, les banques locales se verront interdire d'accorder des prêts aux résidents qui possèdent deux appartements et qui tentent d'en acheter plus. L'acompte et les taux hypothécaires pour l'achat de résidences secondaires peuvent être encore augmentés, en fonction des conditions du marché.