La coopération économique franco-algérienne a été mardi au cœur d'une table ronde organisée à Paris par l'Agence française pour le développement international des entreprises (Ubifrance), en présence de la ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, et du ministre algérien de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Chérif Rahmani.
Mme Bricq, qui s'est dit honorée d'accueillir son homologue algérien et d' avoir ainsi l'occasion de lui rendre l'hospitalité témoignée lors de son déplacement à Alger en septembre 2012, a indiqué que l'Algérie figurait parmi ses "toutes premières priorités" au ministère.
"Entre la France et l'Algérie, un climat se restaure, une vraie relation de confiance, de respect mutuel et de partenariat se met en place", a souligné la ministre française, s'adressant à un parterre d'entrepreneurs et d'hommes d'affaires des deux pays.
Elle a bien évidemment évoqué la visite officielle du président François Hollande en décembre dernier, qui visait à insuffler un nouvel élan aux relations franco-algériennes minées par un lourd passif historique, avec une colonisation du territoire ayant duré plus d' un siècle (1830-1962).
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si ce séjour présidentiel hautement médiatisé a eu lieu l' année du cinquantenaire de l' indépendance algérienne qui avait mis fin en 1962 à la présence française en Algérie. C'était un signal de la volonté française de panser les plaies du passé.
La ministre française du Commerce extérieur a, en outre, insisté "sur la nécessité de mettre en avant la notion de co-localisation, de partenariats industriels mutuellement bénéfiques".
Selon Mme Bricq, cette notion d'échanges profitant aux deux bords est "le sens de la déclaration (d' Alger sur l' amitié et la coopération entre la France et l' Algérie)", signée par les chefs d' Etas français et algérien, François Hollande et Abdelaziz Bouteflika, lors de la visite officielle de décembre dernier.
Tout en rappelant la longue histoire commune "parfois douloureuse" partagée par les deux pays, la ministre a souhaité mettre l'accent sur la l'avenir et l' objectif que s'est fixé Paris de "rester le premier partenaire commercial de l'Algérie".
Ce désir d'intensifier la relation économique franco-algérienne semble conforté par les récents chiffres portant sur l' état du commerce entre les deux Etats. Les échanges commerciaux entre la France et l'Algérie ont, en effet, atteint en 2012 le montant record de 10,3 milliards d' euros.