Le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a déclaré lundi à Alger que son pays "n' a de problème ni avec l'opposition, ni avec le gouvernement syrien ", a rapporté l'agence APS.
"Nous n'avons aucun problème ni avec l'opposition ni avec le gouvernement syrien (..) Nous soutenons tout effort émanant de l'intérieur de la Syrie pour que les armes cèdent la place au dialogue", a confirmé M. Medelci lors d'une conférence de presse animée conjointement avec son homologue bahreïni Cheikh Khaled Ben Ahmed Ben Mohamed Al Khalifa qui vient d'achever une visite de deux jours en Algérie.
Cette déclaration intervient une semaine après que l'Algérie se soit opposée lors du sommet arabe à Doha (Qatar) à l'octroi à l'opposition syrienne d'un siège à la Ligue arabe (LA).
Pour expliquer cette prise de position, M. Medelci a indiqué que la règle suivie par son pays consistait à "traiter avec les Etats et quand le peuple affiche une volonté de changer son régime, nous discuterons alors avec le nouveau régime, si nouveau régime il y a".
Plutôt dans la journée, M. Medelci s'est exprimé sur les motivations de son pays à émettre des réserves dans cette question d'occtroi de siège à l'opposition syrienne, en disant sur les ondes de la radio nationale que "la règle de jeu au sein de la Ligue arabe c'est la charte de cette Ligue, qui prévoit, en particulier dans son article 8, que c'est une Ligue entre Etats qui doivent se respecter".
"Il était hors de question, dans un esprit de respect de la charte, d'accompagner une initiative visant à faire occuper, par quelque chose qui n'est pas un Etat, le siège d'un Etat", a-t-il souligné.
Pour sa part, Cheikh Khaled Ben Ahmed Ben Mohamed Al Khalifa ne voit pas d'autre solution que celle "fondée sur le dialogue" pour la résoudre.
Par ailleurs, le haut responsable de ce pays du Golfe a insisté sur le fait que la question de la représentation au sein de l' instance arabe ne constitue pas une alibi pour la division des " rangs arabes".
Les deux parties ont par ailleurs convenu de relancer la commission mixte algéro-bahreïnie qui ne s'est réunie qu'une fois, tout en exprimant leur volonté d'élargir la coopération bilatérale à différents domaines.