Le PDG de la compagnie algérienne gazière et pétrolière Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, a promis dimanche de corriger les insuffisances décelées en matière de sécurité au niveau des installations énergétiques réparties à travers le territoire national, notamment celles situées dans des zones reculées, pour peu que la réglementation le permette.
"Il est vrai que nous avions fait une revue de l'ensemble de ces dispositions (de sécurité) pour essayer de voir dans quelles mesures nous allons pouvoir les renforcer. Nous avons fait des propositions, mais nous ne pouvions les mettre en place qu'une fois adaptées au plan réglementaire. La révision de l'ensemble de nos dispositifs avait permis de diagnostiquer certaines insuffisances que nous avons étudiées et que nous sommes en train aujourd'hui de mettre à niveau", a expliqué M. Zerguine lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale Chaine 3.
Parmi ces insuffisances, le responsable a pris à titre d' exemple l'absence de vigiles armés à l'intérieur du site de production de Tiguentourine, au sud-est du pays, où s'est produite mi-janvier dernier une prise d'otages de grande envergure.
"Le dispositif interne ne permettait pas d'avoir du personnel armé. Dans la nouvelle proposition, nous voudrions systématiquement demander du personnel armé pour surveiller les sites reculés", a révélé M. Zerguine.
Le 16 janvier dernier, un groupe terroriste a attaqué le site gazier de Tiguentourine à In Amenas dans la province d'Illizi, située à 1.700 km au sud-est d'Alger, avant de prendre les quelques 800 travailleurs qui s'y trouvaient sur les lieux en otage. Le lendemain, l'armée algérienne a donné l'assaut pour les libérer, non sans causer des victimes.
A propos de ce site, qui a subi des dommages suite à l'attaque, il a été partiellement remis en marche dimanche matin par le Premier ministre Abdealek Sellal, à l'occasion de la commémoration du 57ème anniversaire de la création de l'Union Générale des travailleurs Algérien (UGTA, centrale syndicale) et du 42ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures.