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Algérie : malgré les inquiétudes, la vie reprend son cours à In Amenas (REPORTAGE)

( Xinhua )

23.01.2013 à 08h18

Près d'une semaine après la prise d'otages de Tiguentourine, qui s'est dénouée dans un bain de sang avec la vie fauchée de 37 âmes, la vie reprend son cours à In Amenas, mais non sans craintes pour l'avenir.

In Amenas est la ville la proche du site objet de l'attaque. Elle est située à 50 km à l'est de Tiguentourine, à 30 km de la frontière algéro-libyenne, et à 1.500 km au sud-est d'Alger.

Depuis mercredi dernier, la population d'In Amenas, habituée à la quiétude du désert, ne parle que de l'événement qui a plongé cette petite ville de moins de 10.000 habitants dans l'incertitude.

LA VIE QUOTIDIENNE COMME AVANT

Contrairement à ce que l'on puisse penser, la présence policière n'est pas renforcée outre mesure dans les rues de la ville.

Des convois de l'armée et de la gendarmerie et de l'armée traversent la ville pour accompagner de hauts responsables civils ou militaires qui arrivent ou qui partent vers l'aéroport, situé à une dizaine de kilomètres.

Aussi, les va-et-vient des hélicoptères de l'aéroport vers le site gazier ont cessé depuis l'annonce samedi dernier de la fin de l'assaut de l'armée pour libérer les otages.

"Les véhicules des forces de sécurité ne sont pas plus visibles que d'habitude", confirme Nabil S., un marchand de thé sur la place du marché. A côté, un gendarme en garde. "Des consignes nous ont été données pour que nous soyons plus vigilants", a-t-il dit à Xinhua.

Pendant les quatre jours qu'a duré la prise d'otages, les écoles, les magasins et les administrations publiques n'ont pas été fermées.

Malgré le même train de vie, la prise d'otage demeure sur toutes les lèvres.

Dans les cafétérias de la ville, les gens discutent et spéculent, sans cesse et dans le vacarme, des circonstances de l'attaque terroriste, de la libération de otages et des victimes engendrées, avant d'interrompre subitement les discussions pour se concentrer sur les dernières infos diffusées en boucle par les chaînes de télévisions.

Certains d'entre eux ne cachent pas leur tristesse quant aux pertes colossales en vie humaine, en priant Dieu de pardonner aux victimes leurs péchés dans ce bas monde et de les Accueillir dans Son Paradis.

Face à la rétention de l'information par les autorités et l'interdiction d'accès au site gazier objet de l'attaque, des journalistes viennent camper dès la matinée devant le portail de l'hôpital In Amenas, dont l'accès est également interdit, dans l'espoir de capter la moindre image d'une ambulance qui transporte des blessés ou des cadavres vers l'aéroport.

Malgré l'interdiction d'entrée, on a toutefois pu interroger par téléphone un rescapé qui a passé une nuit dans cet hôpital pour y être soigné au pied où il a été atteint par balles lors des premières minutes de l'attaque des terroristes. Celui-ci, nommé Cherif B, a raconté avoir passé trois jours d'affilée sous un bus pour l'échapper belle. Maintenant, il a affirmé avoir été bien pris en charge par l'équipe médicale.

LA POPULATION N'EST PAS RASSUREE

Submergés par l'évolution de la situation, les habitants de cette commune, qui compte parmi les plus riches d'Algérie, ne sont pas tranquillisés.

Saïd S., un père de trois enfants et proche de la soixantaine, vit à In Amenas depuis 28 ans, où il travaille en tant que responsable administratif à Sonatrach (compagnie pétrolière nationale), exprime sa crainte par rapport à l'insécurité qu'il ressent depuis l'attaque de mercredi.

"C'est maintenant que la situation a connu son dénouement que les pires scénarios me viennent à l'esprit : si les terroristes avaient réussi comme ils souhaitaient tout faire exploser ?", s'est interrogé notre interlocuteur qui présage un avenir flou.

"Aujourd'hui, nous craignons que des terroristes se retrouvent encore dans les alentours et qu'ils enclenchent une nouvelle action criminelle pour venger leurs acolytes et défier les autorités. Des opérations qui auront des conséquences désastreuses", a-t-il dit.

Pour sa part, Mohamed B., un homme de 30 ans et propriétaire d'un véhicule 4x4 qu'il loue aux particuliers, a exprimé sa crainte quant à l'avenir de la ville. "Depuis des années, notre ville attire des milliers de personnes venues des quatre coins du pays, voire du monde entier, pour y travailler sur les chantiers gaziers que recèle la région. Mais depuis l'attaque, j'ai un fort sentiment que l'économie locale va subir de plein fouet les conséquences", a-t-il estimé.

Pour Daoud M., un marchand de fruits et légumes qui détient une étale sur la placette de la ville, "la quiétude qu'on croyait éternelle à In Amenas a été ébranlée en un petit laps de temps".

"Avant cette attaque, In Amenas était considérée comme un havre de paix, en dépit de ce qui se passait en Libye et au Mali. Nous nous disions que le risque est à la limite de la frontière, qui se trouve très loin d'ici. L'autre élément qui nous inspirait confiance c'est la présence sécuritaire dans la ville et autour des sites industriels. Mais avec ce qui vient de se passer, on se rend compte que ce n'était que pure illusion", a-t-il laissé entendre.

LES FORCES DE SECURITE EN RUDE EPREUVE

Les agents de la police et de la gendarmerie, ainsi que les sapeurs pompiers et le corps médical, traversent une épreuve difficile depuis le début de l'opération.

"Depuis les premiers instants de l'attentat, nos unités ont été mises en état d'alerte maximum", confie un policier affecté depuis plus de deux ans à In Amenas.

"J'éprouve tellement de difficultés de sommeil à cause de l'évolution de la situation que je vis avec intensité. Depuis le début de l'opération, je fais plus de cauchemars que j'en ai d'habitude. Je suis vraiment sous pression et c'est le même cas de mes collègues", s'est-il confié.

Au sujet du mode opératoire de l'armée, les habitants que nous avons interrogés ne veulent pas trop s'y étaler. Cependant, les citoyens locaux avec lesquelles nous avons sympathisé ont manifesté des admirations de leur part vis-à-vis des forces spéciales de l'armée, communément appelés les Paras de Biskra, une ville à 425 km au sud-est d'Alger où se trouve leur unité d'entraînement. Lesquels ont mené l'assaut de libération des otages.

"Ces soldats dotés d'un physique athlétiques et superbement entraînés pour de telles circonstances sont à saluer pour le boulot qu'ils ont fait", s'est exprimé l'un des interlocuteurs, avant d'ajouter que "sans eux, le bilan aurait été encore plus lourd".

Jeudi dernier, l'armée algérienne a donné un assaut de trois jours d'affilée contre une installation gazière située dans la province d'Illizi (1.700 km au sud-est d'Alger) pour libérer les 790 travailleurs que compte le complexe, dont 134 étrangers de 26 nationalités différentes qui s'y trouvaient retenus en otages depuis mercredi par un groupe terroriste, composé de 32 éléments issus de huit pays.

L'opération, qui s'est achevée samedi, s'est soldée par la mort de 37 otages, dont 36 ressortissants étrangers de huit nationalités, et un Algérien. Cinq étrangers sont toujours portés disparus. C'est ce qu'a annoncé le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal lors d'une conférence de presse tenue lundi à Alger.

Par Yacine Ziri

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