L'ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh s'est rendu à Riyad lundi soir pour poursuivre son traitement médical, deux semaines après que le pays en proie à des troubles a commencé un dialogue national de réconciliation, a déclaré mardi le service de presse de M. Saleh dans un communiqué.
"La visite du dirigeant Saleh en Arabie saoudite fait partie de son traitement médical pour les blessures qu'il a subies lors d'un attentat criminel contre une mosquée du Palais présidentiel en juin 2011", a indiqué le communiqué publié sur le site internet du Congrès populaire général (CPG).
M. Saleh a démissionné en février 2012 suite à une année de manifestations sanglantes qui ont entraîné la mort de plus de 2 000 personnes. M. Saleh a été à la tête du pays pendant 33 ans avant de quitter ses fonctions dans le cadre d'un accord de transfert de pouvoir parrainé par les Etats du Golfe sous la direction de l'Arabie saoudite et soutenu par les Nations Unies en échange d'une immunité judiciaire complète pour lui et ses proches.
M. Saleh reste à la tête du CPG, l'ancien parti au pouvoir qui s'est emparé de la moitié des sièges au sein du gouvernement intérimaire désargenté, tandis que son fils et plusieurs de ses partisans occupent encore des postes clés au sein du gouvernement et de l'armée.
Le vice-président du CPG Abd-Rabbo Mansour Hadi, qui a assuré le poste de vice-président du pays pendant 18 ans, a été élu en 2012 à la présidence yéménite pour une période de transition de deux ans.
Le mois dernier, M. Hadi a lancé un dialogue national de réconciliation qui doit durer six mois, avec l'objectif de rédiger une nouvelle constitution et préparer les prochaines élections présidentielles prévues en février 2014.
Environ 565 représentants de groupes politiques participent au dialogue.