Le président algérien Abdelaziz Bouteflika n' a pas l'intention de briguer un quatrième mandat, a indiqué dimanche la presse locale.
"Si vous demandez à M. Bouteflika s' il a l'intention de se présenter pour une quatrième fois (à l'élection présidentielle de 2014), il vous dira qu' il ne veut pas rester au pouvoir, non pas à cause de ses problèmes de santé, comme certaines rumeurs le laissent entendre, mais plutôt parce que la situation du pays n' est pas rassurante", a rapporté le quotidien arabophone El Khabar dans son édition de dimanche, citant un haut responsable auprès de la présidence de la République qui requiert l' anonymat.
En 2009, la Constitution algérienne a été modifiée afin de permettre au président Bouteflika de briguer un troisième mandat, alors que dans l' ancienne loi fondamentale seuls deux quinquennats successifs étaient permis.
Une procédure qualifiée à l' époque par les partis d' opposition comme étant "anticonstitutionnelle et anti-démocratique".
Evoquant le bilan des 14 années passées à la tête de l' Etat, la même source a ajouté que M. Bouteflika n' est pas satisfait, notamment de la performance de ses ministres.
A cet égard, le haut responsable à la Présidence a expliqué que "les récents scandales de corruption qui ont secoué le géant national des hydrocarbures, Sonatrach, ont affecté le président Bouteflika".
Selon des médias locaux, des personnalités nationaux, dont l' ancien ministre de l' Energie et des Mines, Chakib Khelil, et le neveu de l' ex-MAE, Mohammed Bedjaoui (tous deux ministres sous M. Bouteflika), ont été cités dans des scandales de corruption, dont des enquêtes sont en train d' être menées par la justice.
En ce qui concerne la révision de la Constitution, la même source a indiqué que le projet est en discussion entre le président et deux de ses conseillers juridiques, avant qu' il ne soit soumis avant la fin de l' année en cours a un référendum populaire.
Selon la presse algérienne, les noms de Ahmed Ouyahia et de Abdelaziz Belkhadem, tous deux anciens Premier ministres et ex-chefs des deux partis politiques au pouvoir, respectivement le Rassemblement National Démocratique (RND et Front de Libération nationale (FLN), sont donnés comme présidentiables.
Pour les islamistes, c' est le président du Front de la Justice et du Développement (FJD), Abdellah Djaballah qui est pressenti comme candidat.
Les gauchistes auront dans la personne de Mme Louisa Hanoune (secrétaire générale du Parti des Travailleurs, PT), leur représentante.
D' autres personnalités politiques et anciens chefs du gouvernement, tels que Mouloud Hamrouche et Ahmed Benbitour pourraient postuler afin de succéder à M. Bouteflika, indiquent différents titres de la presse algérienne.