Le ministre français du Redressement industriel, Arnaud Montebourg, en déplacement à Marseille, s'est engagé mercredi au sauvetage du groupe chimique Kem One placé en redressement judiciaire et qui fait peser une menace sur toute la filière pétrochimique localisée dans le département, apprend-on de source syndicale.
Selon les représentants du syndicat Force Ouvrière, reçu par le ministre en préfecture, « le ministre est bien conscient du problème Kem One et des implications que pourraient avoir la chute de l'activité du groupe. Il a réaffirmé tous les efforts du gouvernement pour sauver la filière ».
Arnaud Montebourg « a assuré que le problème de trésorerie, nécessaire à la poursuite de l'activité immédiate serait résolu sous dix jours, a-t-il poursuivi.
L'entreprise Kem One est l'ex-pôle vinylique du groupe chimiste Arkema cédé au financier américain Gary Klesh. Elle a été placée en redressement judiciaire mercredi 27 mars pour une durée de six mois par le tribunal de commerce de Lyon, où se trouve son siège.
Les syndicats soupçonnent le financier d'avoir détourné une partie de la somme de 100 millions d'euros de trésorerie avancés par Arkéma au moment de la cession. Les syndicats craignent enfin "un effet dominos" dans la pétrochimie et tout le réseau de sous-traitance dans le département et la région.
Selon eux, jusqu'à 25.000 emplois, directs ou indirects, sont menacés par la disparition de Kem One, fabricant de polychlorure de vinyle (PVC) qui sert de débouché à d'autres usines chimiques.
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