Le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim a appelé mardi à agir au niveau international pour mettre fin à la pauvreté extrême d'ici à 2030 et améliorer les conditions de vie des populations les plus vulnérables dans les pays en développement.
"Le moment est venu de s'engager à mettre fin à la pauvreté extrême", a-t-il déclaré dans un discours à l'université de Georgetown.
"Pour atteindre cet objectif, le taux de pauvreté extrême au niveau mondial devra être ramené à moins de 3% d'ici à 2030", a déclaré M. Kim.
Cela changerait "fondamentalement" la nature du défi que représente la pauvreté dans la plupart des régions du monde, et la priorité pourrait ensuite "passer des grandes mesures structurelles à la lutte contre la pauvreté de groupes vulnérables spécifiques", a-t-il ajouté.
"Nous sommes à un moment propice de l'histoire où les succès des décennies passées et les perspectives économiques de plus en plus favorables se combinent pour donner aux pays en développement, pour la première fois de l'histoire, une chance de mettre fin à la pauvreté sur une période d'une génération", a déclaré M. Kim à l' approche de la conférence annuelle de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international qui doit avoir lieu à la mi-avril à Washington.
La Banque mondiale estime qu'en 2010, environ 21% de la population mondiale, ou 1,3 milliard de personnes, vivent dans la pauvreté extrême, soit sous le seuil de 1,25 dollar par jour.
Selon Jim Yong Kim, la réalisation de l'objectif de 2030 dépend d'une forte croissance économique, notamment en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne.