En quête d'une solution à ses problèmes d'ordre financier sur le marché mondial, le groupe automobile PSA Peugeot Citroën, premier constructeur français, tente de se rapprocher du chinois Dongfeng.
Lu Feng, responsable financier chez Dongfeng, a annoncé le 14 octobre que sa société avait pris note du désir de PSA de voir son partenaire chinois endosser le rôle d'investisseur principal, et que PSA lui avait fait parvenir certaines informations à ce sujet.
Lu Feng a néanmoins souligné que Dongfeng avait encore besoin de renseignements supplémentaires sur le constructeur français, et qu'aucun programme n'avait encore été déterminé en la matière.
« Une entreprise comme PSA ne se limite assurément pas au seul secteur de l'automobile. On sait par exemple qu'elle possède des filiales dans le secteur financier et des branches d'activité pour les pièces détachées. Mais la société comporte-t-elle encore d'autres branches dont nous ignorons pour l'instant l'existence ? Il nous est impossible d'investir dans une entreprise si nous ne la connaissons pas vraiment », explique Lu Feng.
Et d'ajouter qu'en tant qu'entreprise publique rattachée au gouvernement central, Dongfeng doit soumettre tous ses projets d'investissement à l'examen de la Commission des actifs publics du Conseil des affaires d'Etat. Celle-ci doit étudier certaines inconnues telles que la proportion d'actions à acquérir et le montant total de l'investissement.
En ce qui concerne l'énorme montant des pertes essuyées par l'entreprise française, Dongfeng doit agir avec précaution et s'informer de leur origine avant de négocier quelconque coopération, indique Lu Feng.
Zhang Zhaofeng, spécialiste du secteur automobile, a aussi rappelé qu'aucune entreprise chinoise n'était vraiment parvenue à s'approprier intégralement le savoir-faire de leur partenaire étranger, bien qu'elles leur aient beaucoup apporté, et qu'il est fort possible que Dongfeng reproduise le même schéma.
Pour Zhang Zhaofeng, PSA Peugeot Citroën doit obtenir un capital supplémentaire en échange d'actions, ce qui est insuffisant pour Dongfeng. Même si ce dernier dispose d'un droit à la parole chez son partenaire français, il manque toujours d'expérience en termes de gestion et d'exploitation sur le marché mondial.