Le président guinéen Alpha Condé a annoncé mardi, à la l'occasion de la célébration de la fête de tabaski, la mise en place incessamment du parlement guinéen (Assemblée nationale), après le vote "massif et responsable" des citoyens de son pays, le 28 septembre dernier.
Pour lui, l'esprit de patriotisme et d'engagement des populations guinéennes à l'occasion des élections législatives est un signal d'unité et de volonté exprimé par les électeurs pour le choix des futurs députés qui doivent siéger au sein de cette deuxième institution républicaine.
"Il n'y a pas de démocratie véritable sans un parlement représentant la voix du peuple", a déclaré le président Condé, avant de renouveler sa détermination à faire appliquer strictement les lois du pays dans le maintien de la stabilité sociale et de la quiétude nationale.
Pour ce faire, il a insisté sur le respect des lois guinéennes et des institutions qui garantissent le bon fonctionnement de l'Etat de droit et qui assurent de facto la protection des valeurs humaines.
Désormais, l'Etat de droit doit s'instaurer et s'imposer dans l'application des lois nationales à tous, a souligné le président.
Aux acteurs politiques guinéens de la mouvance et de l'opposition, le président de la République a mentionné qu'après le scrutin législatif dont la finalité est la mise en place d'une Assemblée nationale, "le débat politique sur la vie nationale doit se faire désormais au niveau de l'institution parlementaire et non dans la rue".
Parlant de la lutte contre l'impunité, le président Alpha Condé a tenu à mettre en garde les fonctionnaires de l'Etat contre les détournements, la spoliation et la soustraction frauduleuse des biens de l'état au détriment des citoyens du pays.
Près de vingt jours après le scrutin législatif du 28 septembre dernier, les résultats des élections ne sont toujours pas publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), à cause d'un retard dans les décomptes des procès verbaux dans la commune de Matoto, la plus grande circonscription du pays.
Ce retard a déjà créé une véritable psychose chez les populations qui s'impatientent de connaître les résultats issus des urnes en faveurs de tel au tel candidat inscrit pour le compte du scrutin à l'uninominal ou à la proportionnelle sur la liste nationale.