Les leaders de l'opposition guinéenne ont décidé lundi, suite à une réunion de crise, de retirer leurs représentants et délégués dans tous les comités mis en place pour la fiabilité et la sécurisation du processus électoral en cours dans le pays.
Pour apporter du crédit au processus électoral et certifié ainsi sa fiabilité, l'opposition avait été associée par l'entremise de la communauté internationale, dans la formation des comités de suivis, de veuille et de centralisation des résultats au niveau de la commission électorale nationale indépendante (CENI).
Dans sa logique de passer à la vitesse supérieure et de mettre en exécution sa menace proliférée la semaine dernière, les responsables de plus d'une dizaine de partis politiques de l'opposition ont renouvelé leur détermination à exiger l'annulation "pure et simple du scrutin" tenu le 28 septembre dernier.
Durant la concertation restreinte ce jour dans un quartier en banlieue de Conakry, Lansana Kouyaté président du parti de l'espoir pour le développement national (PEDN) a expliqué à la presse nationale que les motifs de l'engagement de l'opposition est de "contrecarrer la mascarade électorale" en préparation par la CENI en connivence avec le pouvoir en place, pour favoriser le RPG Arc-en-ciel (parti au pouvoir).
Le retrait des représentants des partis de l'opposition au sein des différents comités de travail est un facteur aggravant dans l'évolution du processus et la finalisation de transition, dont l'aboutissement est la mise en place d'une Assemblée nationale, émanant de la volonté populaire des citoyens.
Pour continuer à examiner de plus près et analyser toutes les décisions politiques relatives à toutes nouvelles démarches, les leaders de l'opposition ont formé un noyau où un comité de crise pour plancher sur toutes les questions d'ordre politique liées au processus des élections législatives.
L'éclatement au grand jour de cette nouvelle crise de confiance entre les acteurs de l'opposition et de la mouvance ainsi que ceux de l'organe en charge de l'organisation des élections en Guinée (CENI) compromet davantage le processus et met en mal l'intervention de la communauté internationale à venir au secours de la Guinée.