On s'est souvent demandé d'où le célèbre physicien Albert Einstein tenait son génie. Après sa mort, son cerveau avait d'ailleurs été même prélevé pour servir à des fins d'études. Aujourd'hui, on a peut-être la réponse, ou tout au moins un début d'explication.
En effet, selon une étude d'un groupe de recherche de l'Université normale de Chine orientale à Shanghai, dont les résultats ont été publiés plus tôt cette semaine dans la revue Brain publié, le cerveau du génial physicien était mieux connecté que la plupart des autres encéphales humains. Pour ce faire, le groupe a observé des images à haute résolution des tissus du cerveau authentique d'Einstein, intégralement préservé jusqu'à ce jour depuis que Thomas Stoltz Harvey, chirurgien à l'Hôpital de l'Université de Princeton, l'avait extrait quelques heures après la mort du savant le 18 avril 1955 d'un anévrisme aortique.
Men Weiwei, chercheur principal de l'étude, s'est focalisé sur le corps calleux, qui fusionne les deux moitiés du cerveau ensemble. Tout cerveau humain possède un hémisphère droit et un hémisphère gauche, chacun étant responsable de toute une gamme de fonctions : le gauche discerne l'ordre et les structures et commande la grammaire, le vocabulaire, la compréhension des mots, et le calcul mathématique, tandis que le droit supervise le traitement des formes, les structures, l'intonation de la langue, des quantités générales, et les réponses aux émotions. Les deux hémisphères communiquent et se coordonnent les uns avec les autres justement via le corps calleux.
Utilisant une technique de visualisation graphique pour mesurer l'épaisseur des différentes subdivisions de la jonction, Men Weiwei a pu établir que, cette épaisseur indiquant le nombre d'intersections de nerfs à cet endroit, ce qui à son tour indique le degré de connectivité en fonction du nombre de nerfs et que plus de nerfs signifient un tissu cérébral mieux connecté, que le cerveau d'Albert Einstein surpassait tous les cerveaux de 67 autres adultes décédés qui étaient nés la même année que lui en termes de connections cérébrales.