La Chine a exhorté mardi à des efforts conjoints avec l'Australie pour offrir un environnement équitable aux entreprises des deux pays après la décision de l'Australie de maintenir l'interdiction faite à l'entreprise de télécommunications chinoise Huawei d'avoir accès au marché local du haut débit.
"La Chine s'est toujours opposée à l'utilisation de la sécurité nationale comme prétexte pour gêner la coopération économique et commerciale normale entre deux pays", a déclaré Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse quotidienne.
"Nous espérons que les deux pays pourront travailler ensemble afin de créer des conditions favorables et un environnement équitable pour les entreprises de chacune des parties afin de mener une coopération basée sur le respect mutuel et l'égalité en conformité avec les principes de l'économie de marché", a indiqué Mme Hua aux journalistes.
L'Australie a en effet maintenu mardi la décision formulée par la précédente Administration du travail d'interdire à Huawei de postuler à l'appel d'offre pour le programme national d'Internet haut-débit.
Selon elle, la Chine et l'Australie ont maintenu des contacts étroits depuis l'établissement de la nouvelle administration australienne en septembre.
En tant que pays importants dans la région Asie-Pacifique, la Chine et l'Australie partagent de vastes intérêts communs, a-t-elle rappelé, ajoutant qu'il était dans l'intérêt fondamental des deux parties de mener une coopération mutuellement bénéfique sur la base de l'égalité et du respect mutuel.
Huawei Australie s'est vue interdire au début de l'année dernière par l'ancienne Administration du travail de participer au projet national d'Internet haut débit pour des raisons de sécurité. Peu après, les Etats-Unis ont eux aussi publié un rapport du Congrès, indiquant que Huawei et ZTE, une autre société de télécommunications chinoise, constituaient une menace pour la sécurité des Etats-Unis et devaient être exclues des acquisitions et contrats américains.
Le rapport américain a été rejeté par le président de Huawei Australie, John Lord, le qualifiant de forme de "protectionnisme" plutôt que de réelle question de sécurité.