Fleur Pellerin, Ministre déléguée française à l'économie numérique, a rencontré mardi à Las Vegas le patron de Netflix, site leader dans la vidéo en ligne à la demande en marge du Consumer Electronic Show, salon international de l'électronique grand public, et lui a rappelé que s'il comptait s'installer en France, il serait le bienvenu, mais que néanmoins il existe encore des « prérequis ».
Netflix propose, contre un abonnement de 7,99 euros mensuels, l'accès à un large catalogue de films et séries en illimité sur sa télévision, son smartphone, sa tablette et sa console de jeux. A en juger par les chiffres, la formule plait : la plateforme américaine compte désormais 40 millions d'abonnés dans 41 pays, et le cours de son action a été multiplié par trois au Nasdaq. Rien d'étonnant dans ces conditions que Netflix songe à s'implanter en Europe, et notamment en France ; des représentants du groupe avaient d'ailleurs été reçus à leur demande à l'Elysée début décembre.
Mais, à Las Vegas, Fleur Pellerin a, comme en décembre, « rappelé un certain nombre de prérequis pour une bonne installation des services de Netflix », notamment en ce qui concerne le cadre réglementaire, notamment « les questions de chronologie des médias », qui régissent les délais entre la sortie des films en salles, leur commercialisation sur des supports vidéo et leur diffusion télévisée. La ministre n'a cependant donné aucune indication sur un éventuel calendrier qui, selon elle, « dépend de Netflix ». Le groupe américain n'a pour l'heure pas fait de commentaires.