Les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales des pays du G20 ont déclaré vendredi qu'ils étaient déterminés à prendre des mesures pour consolider la reprise économique, créer des emplois et améliorer les perspectives de croissance à moyen terme, selon un communiqué publié à l'issue de leur réunion à Washington.
"Nous nous félicitons des perspectives de consolidation de la croissance économique mondiale en 2014 mais restons vigilants face aux importants risques et vulnérabilités dans le monde", indique le communiqué.
"Pour parvenir à notre objectif de croissance établi à Sydney, consistant à élever notre PIB collectif de plus de 2% au-dessus de la trajectoire impliquée par les politiques actuelles dans les cinq prochaines années, nous sommes résolus à de nouvelles actions: bâtir sur les engagements des précédents G20, traiter les disparités identifiées dans nos dispositifs politiques, relever et rééquilibrer la demande globale et parvenir à une flexibilité des taux de change ainsi qu'augmenter le potentiel de croissance et créer des retombées positives substantielles pour chaque pays et pour l'économie mondiale".
Le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement revu à la baisse les perspectives de croissance économique mondiale, à 3,6% cette année et 3,9% pour l'année prochaine, évoquant des risques accrus pour les marchés émergents et une accélération de la reprise pour les économies des pays développés.
Les pays du G20 ont déclaré qu'ils surveillaient la situation économique en Ukraine tout en restant attentifs aux risques pour la stabilité économique et financière, et qu'ils se félicitaient de l'engagement récent du FMI auprès de l'Ukraine, dont les autorités travaillent à mettre en place des réformes significatives.
Ils se sont également déclarés "profondément déçus" des délais répétés dans la mise en place des réformes de 2010 sur les quotas et la gouvernance du FMI. "Nous réaffirmons l'importance du FMI en tant qu'institution basée sur des quotas. La mise en oeuvre des réformes de 2010 reste notre priorité absolue et nous exhortons les Etats-Unis à ratifier ces réformes à la première occasion", indique le communiqué.
"Nous sommes résolus à maintenir un FMI aux ressources solides et adéquates. Si les réformes de 2010 ne sont pas ratifiées avant la fin de l'année, nous demanderons au FMI de poursuivre sur la base des travaux existants et de développer des options pour les prochaines étapes, et nous travaillerons avec le Comité monétaire et financier international (CMFI) pour mettre à l'ordre du jour une réunion au sujet de ces options", poursuit le communiqué.
La plupart des 188 pays membres du FMI ont approuvé le paquet de réformes, tandis que l'opposition des républicains à la Chambre et au Sénat bloque les Etats-Unis, qui disposent du quota le plus important à la direction du FMI et d'un droit de véto unilatéral sur les décisions du FMI, pour ratifier l'accord.