La Cour pénale thaïlandaise a émis vendredi un mandat d'arrêt à l'encontre de Wuthipong Kochathamkhun, un leader du Front uni pour la démocratie contre la dictature, groupe pro-gouvernemental communément appelé "chemises rouges", en raison d'un présumé crime de lèse-majesté.
La Cour a avalisé le mandat d'arrêt après que la Division de la suppression du crime lui a remis une pétition accusant Wuthipong, aussi connu sous le nom de Ko Tee, d'avoir commis un crime de lèse-majesté en tenant des propos jugés insultants pour la monarchie au cours d'un entretien accordé à la presse étrangère.
Actuellement, les autorités ne savent pas où se trouve Wuthipong, un leader des "chemises rouges" de la province centrale de Pathum Thani, et des recherches ont été lancées pour le trouver.
A partir de maintenant, les diverses unités en charge des enquêtes vont se coordonner pour permettre l'arrestation du suspect, a déclaré Prasopchok Prommoon, le commandant adjoint de la Division de la suppression du crime, dont les propos ont été relayés par le Bureau des nouvelles nationales de Thaïlande (NNT).
Des photos de Wuthipong ont été affichées à de nombreux postes de contrôle de l'immigration aux frontières pour tenter de l'empêcher de s'enfuir à l'étranger.
Le chef de l'armée Prayuth Chan-ocha a appelé vendredi Wuthipong à se rendre lui-même à la police, soulignant qu'il lui serait très difficile de vivre dans une société où il est maintenant honni par beaucoup.