Le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen s'est engagé vendredi à renforcer le bouclier le long de la frontière avec la Russie, et a appelé les alliés à augmenter leurs budgets militaires.
Rasmussen, qui est en visite pour une journée en Bulgarie, a déclaré au cours d'une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères du pays: "Nous prenons des mesures légitimes pour renforcer notre soutien aux Alliés, depuis la mer Baltique jusqu'à la mer Noire."
L'OTAN a renforcé son soutien pratique et politique à l'Ukraine, afin de stimuler ses capacités de défense dans le cadre de leur partenariat, a-t-il indiqué.
"Nous nous tournons également vers la Moldavie, la Géorgie et d'autres partenaires de longue date dans la région pour renforcer notre coopération," a expliqué Rasmussen.
"La Bulgarie joue un rôle crucial dans la région, et cette région est cruciale pour l'OTAN," a-t-il poursuivi.
Il a ajouté que l'OTAN avait précisé à la Russie qu'on "ne pouvait plus continuer comme si de rien n'était", tout en gardant ouvert les canaux diplomatiques de communication.
"Il est urgent que la Russie arrête de déstabiliser l'Ukraine" et rétablisse la confiance, a lancé Rasmussen.
Plus tôt vendredi, Rasmussen a expliqué après les discussions avec le président bulgare Rossen Plevneliev qu'il fallait faire en sorte que l'OTAN reste solide.
"Par dessus tout, nous devons arrêter le déclin de nos budgets de défense et commencer à inverser cette tendance, et également travailler de manière rapprochée pour acquérir les capacités modernes dont nous avons besoin," a insisté Rasmussen.
"Aujourd'hui, nous savons que nous ne pouvons pas considérer notre sécurité comme acquise et que notre monde est plus imprévisible qu'il parait," a-t-il estimé. Il espère donc que tous les alliés joueront leur rôle pour que l'OTAN fasse de l'Alliance actuelle la plus solide de l'histoire, a-t-il ajouté.
Rasmussen a également rencontré le Premier ministre bulgare Plamen Oresharski.
La Bulgarie fait de vrais efforts pour contribuer aux opérations de l'OTAN, a expliqué Oresharski à Rasmussen.
"Nous sommes prêts à faire de même à l'avenir," a indiqué Oresharski selon les services d'information du gouvernement.
Oresharski a souligné que la nécessité d'améliorer les dépenses de défense en Bulgarie, de moderniser l'armée et de s'adapter aux critères de l'OTAN restaient une priorité.
Au sujet de la crise ukrainienne, Oresharski a insisté sur le fait que "la Bulgarie (gardait) l'espoir que le conflit sera résolu par des moyens diplomatiques," toujours selon les services d'information du gouvernement.
Pendant la rencontre entre Plevneliev et le secrétaire général de l'OTAN, le parti nationaliste Ataka, qui est en général favorable au gouvernement au parlement, a manifesté contre la visite de Rasmussen.
Le leader d'Ataka, Volen Siderov, a expliqué que son parti était contre l'implication de la Bulgarie dans toute action militaire ou dans tout soutien à des opérations militaires.