La Corée du Sud s'est déclarée ouverte à lever les "sanctions du 24 mai" contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC) une fois que cette dernière aura pris les mesures nécessaires, a annoncé vendredi un officiel sud-coréen.
"La Corée du Sud est prête à lever les sanctions. Mais, pour cela, la Corée du Nord (RPDC, ndlr) doit remplir des conditions", a déclaré le ministre de l'Unification, Ryoo Kihl-jae, lors de la session plénière parlementaire du Comité des affaires étrangères et de l'unification, sans toutefois préciser les mesures à prendre par Pyongyang.
Séoul a imposé ces sanctions il y a quatre ans suite au naufrage d'un navire de guerre sud-coréen, Cheonan, qui a coulé le 26 mars 2010 dans les eaux près de la frontière maritime occidentale, un incident attribué par Séoul à une attaque de torpille orchestrée par Pyongyang.
La RPDC a nié à plusieurs reprises son implication dans cet incident, qui a coûté la vie à 46 marins sud-coréens à bord du navire.
A cet effet, Séoul a imposé les sanctions du 24 mai, qui prévoient l'interdiction de tout échange économique et personnel inter-coréens.
Interrogé sur la concrétisation de l'initiative de Dresde lancée par la présidente Park Geun-hye, M.Ryoo a affirmé qu'une partie des projets, autres que les projets d'infrastructure à grande échelle, pourrait être réalisée.
Lors de sa visite à Dresde (Allemagne) en mars dernier, la présidente Park a fait une proposition en trois points à la RPDC. Cette initiative consiste entre autres en le soutien aux femmes enceintes et aux bébés en RPDC par le biais des Nations unies, le développement des infrastructures et l'exploration des ressources naturelles, ainsi que l'élargissement des échanges inter-coréens en matière d'histoire, de culture et de sport.