Le 4 décembre, malgré les inquiétudes des responsables locaux, le gouvernement français a choisi d'ouvrir le capital de l'aéroport de Toulouse, le 4e du pays, à un consortium chinois, ce qui devrait lui rapporter plus de 300 millions d'Euros.
L’opération de cession d'une part de 49,9% du capital de l'aéroport (sur les 60% que détient actuellement l'Etat) avait été lancée en juillet dernier, et depuis, elle avait suscité de nombreuses protestations d'élus et responsables politiques de la majorité socialiste, qui ne cachaient pas leur préférence pour un candidat français.
Le groupe Vinci, associé à la Caisse des Dépôts, et Aéroports de Paris associé à Predica (du groupe Crédit Agricole) figuraient ainsi parmi les principaux prétendants, mais le gouvernement français a choisi un investisseur étranger, estimant que la proposition chinoise était la meilleure, non seulement en termes de prix mais également en termes sociaux.
Le consortium chinois retenu, baptisé Symbiose (composé du Shandong Hi Speed Group et du Friedmann Pacific Investment Group), basé à Hong Kong, « présente un projet de développement ambitieux pour l'aéroport de Toulouse-Blagnac, s'appuyant sur le dynamisme et l'attractivité de la région toulousaine » et « son offre table sur une augmentation de l'emploi liée à la progression du trafic de l'aéroport », a déclaré le Ministère des finances français dans un communiqué, insistant sur le fait que ce n’est pas une privatisation mais une ouverture de capital dans laquelle les collectivités locales et l'Etat restent majoritaires avec 50,01% du capital.