Les participants de la réunion annuelle du Forum économique mondial en 2012 engagés dans la mise en place d'un réseau informel au Centre des congrès de la station de ski huppée de Davos, en Suisse. L'événement de cette année débutera ce mercredi. (Fabrice Coffrini/AFP) |
L'objectif du Premier ministre sera selon les experts de présenter une image claire de la direction économique et sociale du pays.
Mardi, sur le départ pour Davos en Suisse, Li Keqiang assistera aux réunions du Forum économique mondial, où les leaders mondiaux s'attendent à ce que le numéro 2 du gouvernement chinoise démontre un engagement actif dans les affaires internationales et une forte détermination pour approfondir les réformes économiques dans uns situation de récession mondiale.
Le premier Premier ministre assistera à l'événement exclusif d'opinions, prévu mardi après-midi à Zurich, un centre financier européen majeur. Li Keqiang devrait rencontrer des membres du Conseil International Business du Forum avant de partager son point de vue sur les défis économiques et géopolitiques devant une audience de 2 500 participants à Davos, dont Eric Schmidt, président exécutif de Google, et Jack Ma, le patron du groupe Alibaba, le géant chinois du commerce électronique.
Roger Moser, professeur et directeur du Centre Asia Connect de l'Université de Saint-Gall, estime que la présence du leader chinois est une excellente occasion pour que le reste du monde prenne conscience des signaux positifs que la Chine envoie à ses partenaires.
«Le monde des affaires, ainsi que de nombreux dirigeants politiques en Europe, pourraient en profiter pour leur propre processus décisionnel, s'ils étaient en mesure d'apprécier ce que la Chine a pu accomplir dans le passé», a-t-il expliqué.
Le plus grand défi pour l'économie chinoise, comme Moser a pu le noter, n'est pas basé sur l'activité économique réelle ou sur le comportement au niveau des investissements dans le pays, mais sur la tendance à voir chaque sous-développement qui ne laisse pas place à un record ou à une haute évaluation, comme un signal négatif pour la Chine et le reste de la planète.
Les Chefs d'entreprise et les leaders politiques doivent évaluer les développements économiques en cours en Chine avec plus de soin et d'évaluer comment intégrer dans un contexte plus large le processus de transformation de la Chine, a-t-il fait savoir.
Pour Chen Fengying, de l'Institut chinois des relations internationales contemporaines, la préoccupation de Roger Moser souligne l'importance de la visite de Li dans le renforcement de la confiance des investisseurs mondiaux et la consolidation des perspectives de l'économie chinoise.
«Le monde s'attend à ce que la Chine joue un rôle plus actif dans les affaires mondiales par rapport à 2010, lorsque le pays n'était que la troisième économie, derrière les Etats-Unis et le Japon».
Et Chen d'ajouter que dans ce contexte, la visite de Li Keqiang, dont le premier objectif est d'établir fermement une confiance globale dans l'économie chinoise, fait partie d'une stratégie diplomatique montrant la Chine comme un acteur responsable dans les affaires mondiales.
Le retraité Rolf Langhammer, qui fut vice-président de l'Institut Kiel pour l'économie mondiale en Allemagne, généralement considéré parmi les quatre premiers groupes de reflextion dans le monde de la politique économique,rejoint l'avis de Chen, indiquant qu'il serait heureux de d'entendre dans le discours du Premier ministre chinois que le ralentissement de l'économie en Chine n'a rien d'inquiétant, mais simplement une entrée dans une nouvelle phase de développement de plus en plus ciblée pour approfondir l'intégration économique et sociale à l'intérieur du pays et axée sur le consommateur.