Alexis Tsipras le 12 juillet a Bruxelles. |
Après des mois de tension, la Grèce a finalement décroché un accord de sauvetage avec ses créanciers européens qui, s'il est appliqué, assurera la place du pays dans la zone euro et évitera son effondrement financier. Cependant, les termes de l'accord seront douloureux à la fois pour les Grecs et leur gouvernement de gauche dirigé par Alexis Tsipras, qui, depuis son élection en janvier avait promis de tenir tête aux créanciers et de rejeter les coupes budgétaires exigées.
Avant qu'il ne puisse obtenir 85 milliards d'Euros en espèces et du soutien en faveur de ses banques pour lancer le plan de sauvetage, le gouvernement grec devra adopter une série de mesures d'austérité qui comprennent des augmentations de la taxe sur les ventes, une réforme des pensions de retraite et des réformes du marché du travail.
La Grèce aura sur un calendrier serré pour mettre en œuvre ses réformes, ce qui montre le peu de confiance de ses créanciers envers sa capacité à honorer l'accord. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a exaspéré ses partenaires européens le mois dernier quand il avait appelé à un vote populaire contre les réformes économiques que les créanciers avaient proposé. Le peuple grec a voté contre ces propositions, mais il fait maintenant face à des mesures encore plus sévères.
Dans une première étape vers l'obtention de ses prêts d'urgence, le gouvernement grec doit passer une série de mesures dans la législation d'ici mercredi. Les mesures comprennent une augmentation de la taxe sur les ventes et la réforme du système de retraites. Durant les prochaines semaines, la Grèce devra ouvrir à la concurrence des industries qui ont longtemps été protégées, comme le secteur de l'énergie. Les lois du travail seront également rendues plus flexibles. Si elle répond à ces exigences, la Grèce obtiendra un programme de sauvetage de trois ans et un engagement à restructurer sa dette colossale d'environ 320 milliards d'Euros, soit environ 180% de son PIB annuel.