La Direction nationale anticorruption (DNA) de la Roumanie a ordonné la saisie d'une partie des biens du Premier ministre Victor Ponta dans le cadre des poursuites intentées à son encontre en raison de présomptions de faux en écriture, complicité d'évasion fiscale et blanchiment d'argent, pour des faits qui auraient eu lieu avant qu'il ne devienne Premier ministre en 2012.
"Les procureurs ont ordonné le séquestre des biens mobiliers et immobiliers appartenant au prévenu Ponta Victor-Viorel", a indiqué la DNA dans un communiqué, après que M. Ponta eut été convoqué dans ses bureaux lundi.
Par ailleurs, les procureurs de la DNA ont aussi fait passer M. Ponta du statut de suspect à celui de prévenu et ordonné l'examen du dossier par un expert en comptabilité financière.
Début juin, la DNA avait ouvert une enquête pénale sur les activités passées de l'actuel Premier ministre. Il y a quelques années, M. Ponta aurait perçu des sommes injustifiées provenant du cabinet d'avocats de son camarade social-démocrate le sénateur Dan Sova, à l'époque où les deux hommes exerçaient une activité d'avocat.
Cette affaire a placé le jeune Premier ministre dans une situation très délicate et l'opposition a multiplié les attaques contre lui, en réclamant sa démission.
Dimanche, M. Ponta a annoncé qu'il quitterait provisoirement tous ses postes de direction au sein du Parti social démocrate, jusqu'à ce que toutes les charges qui pèsent contre lui soient levées.
M. Ponta a justifié cette décision en indiquant qu'il suivait ainsi l'exemple d'autres membres du parti qui ont renoncé à leurs fonctions politiques dans des circonstances similaires.
Toutefois, il a déclaré de façon explicite qu'il ne démissionnait pas de son poste de Premier ministre.