Le Financial Times disponible dans un kiosque à Londres, le 23 juillet 2015. [Photo/Agences] |
Le groupe de médias japonais Nikkei s'est offert jeudi le Financial Times de l'éditeur britannique anglais pour la somme de 844 millions de livres (1,2 milliard d'euros) réunissant les deux principaux leaders des actualités financières d'Europe et d'Asie.
Cet accord marque la plus grosse acquisition par un médias japonais et un coup d'Etat pour Nikkei, une société détenue par ses employés qui prête également son nom à l'indice boursier japonais.
Le journal nippon, dépassant quotidiennement les 3 millions d'exemplaires, jouit d'une réputation de lecture incontournable pour les nouvelles financières et d'affaires au Japon, mais a du mal à sortir de son marché domestique.
«Je suis extrêmement fier de faire équipe avec le Financial Times (FT), l'une des plus prestigieux médias dans le monde», a déclaré Tsuneo Kita, président et chef de la direction du groupe Nikkei. «Nous partageons les mêmes valeurs journalistiques».
Analystes et banquiers attendaient depuis des années de voir Pearson vendre son quotidien, bien que les noms qui revenaient le plus souvent étaient Bloomberg et Thomson Reuters. Une source proche du dossier avait également indiqué à Reuters qu'Axel Springer en Allemagne travaillait sur un rachat.
Reuters a rapporté plus tôt que Pearson avait finalement décidé de vendre le quotidien économique, qui s'est ouvert davantage au domaine de l'éducation.
Uu journaliste du FT a tweeté une image montrant le personnel dans la salle de presse bondée autour d'une télévision pour suivre le développement de cette vente. Le rédacteur en chef du FT, Lionel Barber, a annoncé sur Twitter qu'il s'adresserait sous peu à l'ensemble du personnel.
La vente du groupe FT, qui devrait être finalisée au cours du quatrième trimestre 2015, ne comprend pas sa participation de 50% dans le magazine The Economist, ni le siège londonien du journal sur les rives de la Tamise.
Dans une déclaration conjointe, Pearson a expliqué qu'il pensait que le moment était venu pour le Financial Times, qui a été d'abord imprimé sur papier rose en 1893 pour se démarquer des titres rivales, et faire partie des médias numériques majeurs sur le plan mondial.
Etant propriétaires du célèbre quotidien depuis près de 60 ans.
Plusieurs experts ont salué cet accord. «Il est difficile d'argumenter avec la somme proposée pour ce rachat», a confié Richard Marwood, gestionnaire de fonds chez AXA Investment Managers, actionnaire de Pearson.