Un homme politique burundais a lancé jeudi un appel pour "repenser le système politique" du Burundi et mettre en place des principes de cogestion politique saine du pays, deux jours après l'élection présidentielle et plus de trois semaines après les élections législatives.
Gérard Nduwayo, qui était candidat de l'Union pour le progrès national (UPRONA, 2e parti au pouvoir et ex-parti unique) à l'élection présidentielle du 21 juillet, a justifié cet appel par le fait que le CNDD-FDD, au pouvoir, "va monopoliser l'Assemblée nationale", avec 86 députés sur les 121 qu'elle compte.
Selon les résultats provisoires, M. Nduwayo est au 3ème rang dans le scrutin présidentiel, suivant le président sortant Pierre Nkurunziza et le principal opposant Agathon Rwasa.
Il a souligné que la gouvernance à venir devrait être une gouvernance consensuelle sur toutes les questions sensibles comme la sécurité, un système démocratique adapté aux réalités du pays, la justice, la gestion des terres et surtout le conflit sur les terres.
Pour lui, cette gouvernance devra résister aux extrémismex de tout bord, tempérer les excès et harmoniser les relations au sein des communautés.
Lors des élections législatives du 29 juin, le parti UPRONA n'a pu avoir que deux sièges à l'Assemblée Nationale.
Ce parti qui a toujours été dans les affaires de l'Etat avait le premier Vice-président de la République dans le gouvernement sortant et deux vice-présidents au Parlement, un à l'Assemblée Nationale et un autre au Sénat.