Dernière mise à jour à 11h21 le 01/10
Les véhicules à énergies nouvelles (NEV) prennent de l'essor en Chine grâce à une série de politiques favorables, avec des ventes fortes malgré un marché automobile terne.
Le Conseil d'Etat, cabinet chinois, a demandé mardi aux autorités locales de lever les restrictions à la vente et de retirer les contrôles de circulation pour les NEV, tout en freinant les véhicules fonctionnant aux carburants fossiles, afin de stimuler les ventes et le développement des véhicules écologiques.
Les acheteurs des véhicules à énergies nouvelles pourront obtenir des plaques d'immatriculation sans déposer de demandes auprès des systèmes habituels en place dans certaines grandes villes. A Beijing, 40 % des demandeurs ont obtenu leurs permis d'acheter des NEV en août, alors que le taux d'acceptation pour les acheteurs de véhicules traditionnels n'était que de 0,5 %.
La Chine encouragera les gouvernements locaux, les institutions publiques et les entreprises de bus à utiliser plus de NEV, selon un communiqué publié après une réunion exécutive du Conseil d'Etat présidée par le Premier ministre Li Keqiang.
"Ces mesures ont pour but de réduire les pressions énergétiques et environnementales de la Chine, de booster la production et la consommation de véhicules écologiques et d'encourager des nouvelles zones de croissance", a indiqué le communiqué.
La Chine valorise l'utilisation des NEV à l'aide de subventions et de réductions de taxes afin de réduire les émissions de dioxyde de carbone et économiser de l'énergie, et le secteur a connu une croissance explosive ces deux dernières années.
Au cours des huit premiers mois de l'année 2015, les ventes de NEV ont flambé de 270 % pour atteindre 108654, selon l'Association chinoise de fabricants automobiles (CAAM).
Pour Li Jin, chercheur en chef à l'Institut chinoise de recherche des entreprises, les nouvelles mesures encourageront le développement des NEV, allègeront la pression sur l'environnement et faciliteront la modernisation de la production automobile.
Malgré des années de soutien, les acheteurs sont toujours réticents à acquérir des NEV à cause de leurs prix exorbitants et des systèmes de chargement peu pratiques. Pour les fabricants, les coûts de production restent élevés et les technologies ne sont pas encore matures.