Dernière mise à jour à 09h59 le 02/04
Le groupe chinois Yongsheng va reprendre l'entreprise de dentelles française Desseilles située à Calais (Pas-de-Calais), en liquidation judiciaire depuis le 3 mars dernier, comme l'ont annoncé ce vendredi plusieurs médias français.
Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) a validé l'offre faite par Yongsheng, producteur de fibres en polyester, jugée meilleure que celles des deux autres sociétés, deux denteliers : Sophie Hallette et Solstiss-Bracq.
Les enfants du fondateur de Yongsheng, Cloris et Jason Li, se sont déplacés spécialement depuis Shanghai pour l'occasion.
Ils ont notamment annoncé que 60 des 74 emplois existants seraient maintenus pour une durée minimum de trois ans, comme le rapportent plusieurs médias français dont le quotidien Le Monde. Le groupe chinois va également investir 4 millions d'euros sur les deux prochaines années, dont 300 000 euros de reprise d'actifs, 275 000 euros de dettes aux fournisseurs locaux et 8 000 de congés payés versés aux salariés.
Les repreneurs se sont également engagés à maintenir l'activité à Calais pour cinq ans au moins.
"Dès qu'on dit chinois pour une reprise, ça créé une réaction épidermique alors que, dans ce projet, le critère fondamental, c'est de maintenir et développer le site en France" a déclaré Michel Berrier, directeur commercial et marketing de Desseilles cité par plusieurs médias français ce vendredi dont Le Parisien.
Fondée en 1947 par Robert Desseilles, cette entreprise perpétue la tradition des dentelles à Calais, centre historique de la dentelle dans le monde. Leurs productions sont principalement destinées au secteur de la lingerie corsetterie et du prêt-à-porter.