Chine : l'impôt sur l'e-commerce n'aura pas d'incidence sur les touristes

A tokyo, un grand magasin duty-free très populaire chez les touristes chinois, le 11 février 2016. [Photo/Agences]

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La nouvelle taxe sur les produits importés achetés via les plateformes en ligne, n'affectera pas les voyageurs chinois qui font du shopping à l'étranger, d'après le ministère des Finances.

Les internautes avaient exprimé leurs craintes, après l'entrée en vigueur vendredi de cette nouvelle taxe qui pourrait avoir une répercussion néfaste sur le tourisme sortant. Cependant, le ministère a tenu à rassurer :

«La nouvelle politique cible le commerce électronique et non les touristes sortants», pouvait-on lire sur le Quotidien du Peuple, citant un responsable du ministère.

Selon l'autorité, les règles pour les voyageurs qui reviennent de l'étranger restent inchangées, avec des achats jusqu'à 5000 yuans (770 $) exonérés de droits. La nouvelle taxe ne concerne que les plates-formes d'e-commerce permettant aux consommateurs de commander des produits importées en ligne et livrés par le biais des services postaux.

Cette mesure vise à créer des «conditions de concurrences égales» pour les sites e-commerce transfrontalier et les magasins qui vendent des marchandises importées. Les achats en ligne a l'étranger ne sont plus considérés comme des articles postaux personnels mais comme des produits importés.

L'e-commerce transfrontalier a explosé avec l'augmentation de la demande pour les produits de de qualité supérieure parmi la classe moyenne chinoise. Pour une fois, les sites Web ont bénéficié d'un avantage sur les autres canaux, comme les boutiques duty-free, car ils ne doivent payer les droits de douane, les TVA ou taxes sur la consommation.

Aujourd'hui, les marchandises vendues au détail sur les sites e-commerce sont soumises aux trois taxes : une réduction de 30% sur la TVA à l'importation et la taxe sur la consommation pour les achats jusqu'à 2 000 yuans, et seulement si les transactions brutes annuelles brut ne dépassent pas 20 000 yuans.

Les exploitants des zones franches, une partie de la chaîne e-commerce, ont également exprimé leur préoccupation au sujet de ce changement, en vigueur seulement deux semaines après son annonce officielle, certaines régions ont déclaré ne pas avoir assez de temps pour effacer les stocks.

Les consommateurs se sont également plaints de devoir payer des impôts plus élevés sur les produits à bas prix à l'étranger. Auparavant, ceux-ci étaient soumis à une charge de seulement 10% par colis, mais maintenant soumis dorénavant à une taxe entre 11,9 et 32,9%.

Cependant, les analystes ont noté que certains articles de luxe, tels que les cosmétiques coûtant jusqu'à 2 000 yuans, ont désormais une imposition plus faible, avec auparavant une taxe sur les colis de 50%.

Fitch Ratings a déclaré dans son dernier rapport que les restrictions de la Chine sur les achats à l'étranger devraient réduire l'écart du prix des produits de luxe entre la Chine et le reste du monde, ce qui pourrait stimuler la consommation intérieure.