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Uber se tourne vers les petites villes chinoises pour concurrencer Didi

le Quotidien du Peuple en ligne | 18.04.2016 14h25
Uber se tourne vers les petites villes chinoises pour concurrencer Didi
Photo prise le 14 avril, montrant une station de réservation de courses Uber avenue Longyang, à Wuhan, capitale de la province du Hubei, dans le centre de la Chine. [Photo / IC]

Nullement découragé par la domination de l'application de réservation de courses locale Didi sur le marché chinois, Uber estime qu'il existe un potentiel pour éroder le quasi-monopole de cette entreprise en dehors des villes de premier rang.

Uber a ainsi annoncé jeudi que son service de réservation de courses à Hefei, capitale de la Province de l'Anhui, dans l'Est de la Chine, a augmenté de plus de 30% par jour depuis son lancement en mars. C'est le taux d'adoption le plus rapide que la société a enregistré dans environ 400 villes à travers le monde où elle est présente. Uber représente maintenant plus de 50% des services de réservation de courses dans cette ville.

UberPool, qui permet aux conducteurs de prendre plus d'un des passagers payant à la fois, a été lancé l'année dernière pour concurrencer directement Didi dans les services de partage de courses.

« L'économie de partage » de la Chine est en plein essor, et les services de courses gagnent en popularité comme alternative aux transports en commun pour les déplacements quotidiens.

Selon Wen Yilong, qui dirige les opérations d'Uber à Hefei et qui s'est exprimé dans un communiqué de presse de l'entreprise, si la sagesse populaire veut que les villes de premier rang comme Beijing et Shanghai soient les endroits les plus faciles pour le lancement d'une entreprise, Uber a néanmoins eu beaucoup plus de succès dans les villes chinoises de deuxième et de troisième rang.

Ainsi de Hangzhou, capitale de la Province du Zhejiang, dans l'Est de la Chine et de Chengdu, le poumon économique du Sud-ouest de puissance économique Chengdu, deux villes de deuxième rang, sont deux des villes les plus performantes d'Uber dans le monde.

Les smartphones et l'Internet mobile sont en train de combler l'écart entre les mégapoles de la Chine et le reste. Cela met les villes, qu'elles soient grandes et petites, sur la même ligne de départ parce que « les applications utilisées par les gens dans les grandes villes sont également utilisées par leurs pairs dans les petites villes », a précisé M. Wen.

Comme beaucoup d'entreprises étrangères, Uber a fait une percée sur le marché chinois via les villes de haut niveau depuis 2014 et a commencé à pénétrer dans les petites villes au cours de la seconde moitié de l'année dernière.

La société de réservation de courses cherche désormais à étendre sa présence dans 100 villes chinoises cette année, y compris dans les régions du Nord-est et de l'Ouest, précédemment non couvertes. Le service de de réservation de courses d'Uber est actuellement disponible dans 50 villes.

Mais, selon les données compilées par iResearch, Didi possède une présence beaucoup plus forte, opérant dans plus de 400 villes chinoises et détenant 84,1% du marché national de la réservation de courses à la date de février.

Selon Liu Zhen, directeur de la stratégie pour Uber Chine, la société lorgne une expansion disciplinée en Chine et va réfléchir sur l'opportunité de la décision d'entrer dans de nouvelles villes en se basant sur un certain nombre de critères, comme la population locale, le niveau des modèles de développement et de consommation.

De son côté, Travis Kalanick, PDG d'Uber au niveau mondial, avait annoncé le mois dernier que la société utilisait les bénéfices provenant d'autres marchés étrangers pour financer ses opérations en Chine, où il pense que tant la concurrence que la croissance sont sans égal.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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