Dernière mise à jour à 08h28 le 15/10
Sur fond de paysage international complexe et de nouvelles mutations de l'économie intérieure de la Chine, des experts du monde entier estiment que le gouvernement chinois dispose de suffisamment d'outils politiques pour canaliser son dynamisme inhérent afin d'assurer une croissance économique robuste et résistante.
Ces remarques ont suivi la récente proposition du gouvernement chinois d'un objectif de "stabilisation de l'emploi, des finances, du commerce extérieur, des investissements étrangers, de l'investissement et des perspectives", désigné sous le nom des "six stabilités".
Depuis le début de l'année, malgré les fluctuations de certains indicateurs économiques, l'économie chinoise a enregistré une croissance stable, les quatre indicateurs macroéconomiques majeurs que sont la croissance, l'emploi, l'IPC et la balance internationale des paiements sont conformes aux attentes.
Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales publié le 8 octobre, le Fonds monétaire international (FMI) a maintenu sa prévision de croissance de 6,6% pour l'économie chinoise.
L'économiste en chef du FMI, Maurice Obstfeld, a récemment déclaré que l'économie chinoise avait accompli de fortes performances lors du premier semestre et que les derniers chiffres, biens qu'ils ne soient pas idéaux, restaient dans les attentes, étant donné que des mesures telles que le renforcement de la supervision financière et la prévention des risques ralentiraient la croissance dans une certaine mesure.
Changyong Rhee, directeur du département Asie-Pacifique du FMI, a déclaré à Xinhua que le ralentissement de la croissance économique chinoise résultait de l'initiative gouvernementale de désendetter et de réguler l'économie, ce qui est gage d'un ralentissement "de haute qualité".
M. Rhee s'est dit confiant quant aux outils politiques dont dispose le gouvernement chinois pour stabiliser la croissance économique et compenser les frictions commerciales avec les Etats-Unis. Dans le même temps, le désendettement devrait aller de l'avant pour garantir une croissance plus stable et résistante à moyen terme.
Subhomoy Bhattacharjee, consultant auprès du Système de Recherche et d'Information pour les Pays en développement, basé en Inde, affirme que l'économie chinoise, qui a commencé sa transition d'une croissance à haute vitesse vers une croissance à vitesse moyenne-rapide, a plongé dans le grand bain de la restructuration économique, où certains inconvénients sont inévitables.
Le gouvernement chinois est favorable au changement et dispose d'une compréhension mature et intelligente des développements économiques, comme le prouvent les ajustements de sa politique économique au cours des dernières années, a affirmé l'expert, ajoutant que ces ajustements bénéficieraient à l'économie chinoise à long terme.
Bien que l'environnement international favorable joue un rôle dans la réussite économique de la Chine, a déclaré M. Bhattacharjee, les accomplissements du pays sont essentiellement à attribuer au dynamisme interne généré par ses politiques intérieures.
Charles Onunaiju, directeur du Centre d'études chinoises d'Abuja, au Nigeria, a déclaré que l'économie chinoise était stable et disposait d'une structure intégrée et coordonnée en interne que les chocs extérieurs pouvaient difficilement perturber.
L'économie chinoise subit les réformes et ajustements structurels propres au côté de l'offre, a indiqué M. Onunaiju, ajoutant qu'elle réduisait sa dépendance aux exportations et à l'industrie manufacturière et établissait un mécanisme de croissance dirigé par l'innovation et la consommation domestique.
Tant que les autorités chinoises maintiennent l'élan des ajustements structurels et de l'innovation, la Chine restera largement insensible aux aléas des chocs externes, selon lui.