Dernière mise à jour à 09h58 le 05/11
La première Exposition internationale des importations de Chine (China International Import Expo, CIIE) va bientôt ouvrir ses portes à Shanghai. Plus de 3 000 entreprises de plus de 130 pays et régions y feront leurs débuts sur le marché chinois avec leurs produits et services distinctifs.
Les travaux préparatoires sont pour l'essentiel terminés, les ministères et commissions concernés ont publié plus de 20 mesures de facilitation des expositions et plus de 160 000 acheteurs attendent désormais avec impatience l'ouverture de cette manifestation où l'on pourra véritablement « Acheter le monde »... et personne ne doute que les bonnes nouvelles en provenance de l'Exposition feront état de la sincérité et des efforts de la Chine pour construire un évènement de classe mondiale, et pousseront également l'attention envers la conférence à un point culminant.
Selon le dernier rapport publié par l'OMC, l'indice du climat du commerce mondial pour le troisième trimestre de cette année était de 100,3, ce qui constitue une nouvelle dégradation par rapport aux deux trimestres précédents, se rapprochant de la ligne des 100 points. L'augmentation des tensions commerciales est un facteur important qui a contribué à la baisse de cet indice. En octobre, un rapport publié par le groupe français de services internationaux d'assurance-crédit et de gestion du crédit Coface a indiqué que le nombre de mesures de protectionnisme appliquées actuellement dans le monde était environ 2,5 fois supérieur à celui de 2010, et que cette hausse régulière du protectionnisme commercial a eu un impact sur de nombreuses économies.
Le protectionnisme commercial et l'anti-mondialisation ont de nouveau jeté une ombre sur le commerce mondial qui commençait pourtant à montrer des signes de reprise. En tant que deuxième économie mondiale, qui occupe une place de plus en plus importante dans la structure du commerce mondial, quelle direction va prendre la politique de la Chine ?
« Les portes de l'ouverture de la Chine ne seront pas fermées, elles seront bien au contraire ouvertes toujours plus grandes ! ». Un accès au marché significativement assoupli, une réduction des droits d'importation, l'importation de produits vedettes et l'organisation de la première édition de la CIIE seront grandement assouplies... toute une série de mesures pragmatiques qui reflètent bien la position constante de la Chine en matière de soutien au système commercial multilatéral et au développement du libre-échange, qui constituent une émission claire de signaux positifs contre le protectionnisme, pour la construction et le maintien d'une économie mondiale ouverte, et démontrent pleinement la ferme confiance en une expansion active des importations et une ouverture continue.
La Chine insiste depuis longtemps pour que les importations augmentent, en particulier depuis le 18e Congrès national du Parti communiste chinois, et elle a clairement proposé de développer activement les importations, obtenant des résultats remarquables. Ainsi, en 2017, les importations de biens de la Chine ont atteint 18 410 milliards de dollars, soit 6,2 fois plus que pour la première année après son accession à l'OMC en 2002 ; les importations de services se sont élevées à 467,6 milliards de dollars et le déficit à 239,5 milliards de dollars, soit 10,1 et 798,3 fois plus respectivement par rapport à 2002. La Chine est devenue le deuxième importateur mondial de biens et le deuxième importateur de services. La valeur annuelle de ses importations de biens et services représente environ 1/10e de celles du monde entier.
Le 1er novembre, la Chine a encore réduit le taux des droits de la nation la plus favorisée de 1 585 produits taxables tels que la pierre, la céramique et l'électromécanique. Après des ajustements indépendants répétés, le niveau de droits total de la Chine est passé de 9,8% l'année précédente à 7,5%, avec une réduction moyenne de 23% %.
De même, avec l'optimisation de l'environnement des affaires portuaires et la promotion de la facilitation des échanges transfrontaliers, le temps de dédouanement global des importations chinoises sera réduit d'un tiers par rapport à la fin de l'année dernière, passant de 97,39 heures à 65 heures. À la fin de 2021, le délai de dédouanement global des importations avait été réduit de moitié par rapport à 2017, passant à 48 heures.
Selon Bai Ming, directeur adjoint de l'Institut de recherche sur les marchés internationaux du ministère du Commerce, une expansion active des importations constitue non seulement un besoin intrinsèque pour la Chine, lui permettant de parvenir à un développement de haute qualité et à une modernisation industrielle, mais c'est également un impératif pour permettre à la Chine de promouvoir davantage un développement équilibré du commerce dans le nouveau cycle d'ouverture. En important des produits finis de haute qualité, les entreprises nationales devraient aussi être amenées à réduire leurs coûts, améliorer leurs processus et innover dans le domaine des technologies pour renforcer leurs avantages concurrentiels, a-t-il ajouté.
Par Wang Wei et Lin Lizhen, journalistes au Quotidien du Peuple