La menace américaine de nouveaux droits de douane est un danger pour les autres comme pour les États-Unis

Que signifie la dernière menace de droits de douane des États-Unis à l'encontre de la Chine ? Le public américain a des chiffres en tête : leur impact sur le marché de la consommation américain, et l'élargissement de leur champ d'influence à « la bonne bière du week-end, puis aux instruments de musique, et aux livres pour enfants »... Toutes les analyses montrent que les affirmations trompeuses de certains Américains selon lesquelles « l'effet d'imposition des droits est énorme », « les consommateurs américains n'ont pas payé un centime pour l'imposition des droits », sont totalement déconnectées de la réalité. Ils devraient écouter attentivement les protestations et les condamnations de tous les milieux aux États-Unis contre l'imposition arbitraire de droits de douane, et faire face à la montée de l'opposition et des plaintes aux États-Unis.

À l'ère de la mondialisation économique, c'est, dans l'économie de tous les pays, « je suis en vous et vous êtes en moi ». L'escalade de la menace tarifaire par les États-Unis est un acte totalement irrationnel, contraire aux lois fondamentales de l'économie, qui nuit aux intérêts des entreprises américaines et en fin de compte, ce sont les consommateurs américains ordinaires qui paieront la note. De plus, les intérêts de la Chine, des États-Unis et de l'économie mondiale en souffriront également.

Selon des données du Bureau of Labor Statistics des États-Unis, des chercheurs du FMI ont constaté que la quasi-totalité des coûts dus à la hausse des droits étaient supportés par les importateurs américains. Un rapport de JPMorgan a également souligné que si le gouvernement américain imposait son dernier cycle de droits de douane aux produits chinois, le revenu annuel des ménages américains moyens sera réduit de 1 000 dollars ; l'étude américaine de Trading Partners a quant à elle révélé que si les États-Unis imposent des droits de douane de 25% sur toutes les exportations chinoises à destination des États-Unis, il y aura une perte de 2,16 millions d'emplois. Les entreprises américaines et le peuple américain sont sobrement conscients que l'intensification des frictions commerciales sous prétexte de défense des intérêts des États-Unis n'est qu'une tromperie de certains qui, aux États-Unis, sont aveuglés par leurs propres intérêts et que le résultat sera une chute de l'économie américaine.

Aux États-Unis, certains ont récemment affirmé qu'il « existait un meilleur découplage avec la Chine », mais des analyses de personnes plus raisonnables ont affirmé que le fait de découpler les États-Unis de la Chine signifie en fait une récession américaine. Le site Internet bimestriel américain Foreign Policy a quant à lui averti que chercher à se dissocier de la Chine ne fera que dissocier les États-Unis de l'économie mondiale. Le Wall Street Journal a publié un éditorial à deux reprises en août sur le thème « La récession de Navarro », critiquant les affirmations des personnalités extrémistes paranoïaques du gouvernement américain dans le cercle décisionnel de Washington représenté par Peter Navarro, directeur de la Commission du commerce national de la Maison Blanche. Les politiques tarifaires et l'incertitude qui en résulte provoqueront un ralentissement voire une récession de l'économie américaine. Andrew Collier, directeur général d'Oriental Capital Research, a pour sa part souligné que l'imposition de droits de douane est « une épée placée sur la gorge de l'économie américaine, pas sur celle de l'économie chinoise ».

Dans une guerre commerciale, il n'y a pas de gagnant. Devant le fait que les industries, les entreprises et les consommateurs américains concernés éprouvent de plus en plus de difficultés face à l'imposition arbitraire de droits de douane par les États-Unis, certains aux États-Unis continuent de brandir le gros bâton des droits de douane. Ont-ils par hasard peur que les pertes et les préjudices subis par les consommateurs et les entreprises et industries connexes américains ne soient pas suffisants ?

Par Zhong Sheng  le Quotidien du Peuple