Dernière mise à jour à 16h34 le 11/12
Le ministère des Finances chinois a confirmé le 10 décembre que la Banque mondiale a approuvé un plan de financement quinquennal pour la Chine afin de soutenir l'engagement du prêteur multilatéral dans les réformes structurelles et environnementales du pays.
Selon un communiqué publié sur le site internet du ministère, dans le cadre de ce plan, la Banque mondiale accordera annuellement à la Chine 1 milliard à 1,5 milliard de dollars par le biais de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement de 2020 à 2025. La Société financière internationale (SFI) maintiendra quant à elle son financement de 80 millions à 1,2 milliard de dollars par an au cours de la même période.
« La Chine est toujours un pays en développement. Son développement a besoin du soutien de la Banque mondiale, et le développement de la Banque a également besoin de la contribution de la Chine », a déclaré le 10 décembre le ministère des Finances, ajoutant qu'après 40 ans de coopération entre le gouvernement chinois et la Banque mondiale, en particulier dans les domaines des prêts et du partage des connaissances, les deux parties ont maintenu une relation mutuellement bénéfique.
À l'avenir, la Chine est disposée à renforcer continuellement la coopération avec la Banque mondiale, à améliorer l'innovation en matière de programmes de prêts à plus forte valeur ajoutée et à promouvoir la coopération régionale et sud-sud. Selon le ministère, cela contribuera à la réduction de la pauvreté et au développement durable dans le monde.
Selon la Banque mondiale, le programme de prêts, connu sous le nom de Cadre de partenariat avec les pays, vise à aider la Chine à relever ses défis de développement, notamment la transition vers une croissance plus respectueuse de l'environnement, le renforcement des principales institutions chinoises engagées dans le développement économique et social et la réduction des inégalités dans les régions en retard de développement.
Certains responsables américains auraient déclaré que les États-Unis se sont « opposés » au soutien financier de la Chine par l'intermédiaire de leur représentant au conseil d'administration de la Banque mondiale, où le plan de financement quinquennal a été discuté le 5 décembre. En réponse, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Hua Chunying, a déclaré lors d'une conférence de presse le 6 décembre que la Chine est un partenaire important de la Banque mondiale et que les deux parties entretiennent de bonnes relations de coopération à long terme.
D'après Mme Hua, dans le cadre de la coopération, l'expérience réussie de la Chine en matière de lutte contre la pauvreté peut être partagée avec d'autres pays en développement, afin de soutenir leur croissance durable.
Le ministère des Finances a de son côté déclaré que le cadre de partenariat avec le pays était soutenu et salué par la grande majorité du conseil d'administration de la Banque mondiale.
« Le programme reflète l'évolution de nos relations avec la Chine », a pour sa part déclaré Martin Raiser, directeur de la Banque mondiale pour la Chine. « Notre engagement sera de plus en plus sélectif. Les futurs prêts de la Banque mondiale se concentreront principalement sur les lacunes restantes de la Chine dans les politiques et les institutions pour une graduation durable ».
Selon la Banque mondiale, le programme se concentrera sur certains domaines clés, notamment l'avancement de la réforme du marché et des réformes fiscales en améliorant l'environnement pour la concurrence et le développement du secteur privé, l'amélioration de l'efficacité de la gestion fiscale et du financement des infrastructures, la promotion d'une croissance plus verte en réduisant la pollution et en améliorant l'accès aux services de santé et aux services sociaux et l'amélioration de la qualité du développement de la petite enfance.
La banque a également déclaré qu'elle cherchera à aider à partager les enseignements et les connaissances applicables des efforts de lutte contre la pauvreté de la Chine avec d'autres pays, à accroître la transparence des activités de prêt et d'investissement de la Chine et à souligner l'importance de normes élevées de gestion des risques sociaux et environnementaux afin d'atteindre les résultats du développement durable.