Dernière mise à jour à 09h36 le 06/08
Le rebond de l'économie chinoise a été meilleur que prévu au deuxième trimestre dans le contexte de l'épidémie de COVID-19, a déclaré Martin Raiser, directeur pour la Chine de la Banque mondiale.
"Il est en effet plus élevé que ce que nous avions prévu en juin lorsque nous avons publié notre rapport sur les perspectives économiques mondiales, et nous avons mis à jour nos prévisions en conséquence", a annoncé le directeur lors d'une interview exclusive accordée à l'agence de presse Xinhua (Chine nouvelle).
L'économie chinoise a progressé de 3,2% en glissement annuel au deuxième trimestre, contre une contraction de 6,8% au premier trimestre, selon le Bureau d'Etat des statistiques.
D'après les chiffres du bureau, la production industrielle à valeur ajoutée de la Chine a progressé de 4,4% sur un an au deuxième trimestre, alors que les usines augmentent leur production dans le contexte de la lutte contre le COVID-19. Des indicateurs, tels que les recettes budgétaires, le commerce extérieur et les investissements directs étrangers, ont également marqué une reprise substantielle, en particulier en juin.
La Chine a bénéficié d'une importante marge politique pour déployer sa réponse budgétaire et monétaire, a indiqué M. Raiser.
Afin de soutenir l'économie contre le choc épidémique, le pays a mis en place une série de mesures, y compris davantage de dépenses budgétaires, des allégements fiscaux, ainsi que des réductions des taux de prêt et des réserves obligatoires des banques pour relancer l'économie ravagée par le coronavirus et soutenir l'emploi.
"Les réformes structurelles visant à stimuler les marchés et la concurrence contribueraient également à stimuler davantage les investissements privés et à relancer la croissance de la productivité", a-t-il noté.
Il sera essentiel que le commerce et l'investissement mondiaux restent ouverts, que les pays coopèrent dans la recherche de traitements efficaces et d'un vaccin contre le COVID-19 et que plus de mesures soient prises pour atténuer l'impact de la récession mondiale sur les pays les plus pauvres, y compris en cas de besoin, par le biais d'un allégement de la dette, a ajouté M. Raiser.